Tout le mois de mai, DansLesCoulisses effectue le décompte des 31 meilleurs espoirs en vue du prochain repêchage de la LNH.
Nous y voici! C’est-à-dire au fameux quatuor de défenseurs, qui, après Rasmus Dahlin, peuvent tous espérer être le second arrière sélectionné de l’encan 2018. Adam Boqvist, Noah Dobson, Evan Bouchard et Quinn Hughes aspirent tous à ce rang. L’Américain du groupe sera notre saveur du jour!
Cette petite bibitte sur patins ne laisse personne indifférent lorsqu’il s’agit d’analyser son talent brut et son intelligence hockey.
Évoluant présentement avec l’Université du Michigan dans la NCAA, ce futur quart-arrière de la LNH ne cesse d’impressionner, que ce soit au U20 en janvier dernier ou bien au championnat mondial présenté au Danemark, alors qu’il a évolué avec des hommes malgré son très jeune âge.
À noter que la liste d’espoirs utilisée pour cette série d’articles a été basée sur les différents points de vue d’experts vers la fin du mois d’avril. En date d’aujourd’hui, Quinn Hughes figure probablement entre le 8ième et 3ième rang de la plupart des listes des dépisteurs de la LNH…
https://www.youtube.com/watch?v=W5xKNmuAIaI
Offensivement parlant
Note : A+
Wow!
Voici l’onomatopée qui décrit bien ma réaction lorsque je l’ai vu jouer pour la première fois. Quinn Hughes est clairement le genre de défenseur de plus en plus recherché dans la LNH : une vision et une mobilité élite, un sens du hockey largement au-dessus de la moyenne et finalement, du talent à revendre. Il est de tous les combats lorsqu’il est sur la glace. Il adore participer aux poussées offensives de son équipe et devient fréquemment un attaquant supplémentaire. Son instinct en zone adverse lui permettra de devenir un très bon quart-arrière dans la LNH. Sa première passe fait saliver les recruteurs et malgré sa petite taille, il sait toujours bien se faufiler afin d’éviter les menaces physiques adverses. Finalement, son péché mignon est clairement de monter la rondelle d’un bout à l’autre de la glace, à la manière de Bobby Orr!
Défensivement parlant
Note : B+
Chose certaine, l’offensive est sa force. Par contre, il est loin d’être une nuisance pour son équipe dans sa propre zone. Sa taille nettement en dessous de la moyenne des joueurs de son âge et le fait qu’il prend relativement beaucoup de risques font en sorte qu’un entraineur doit le jumeler avec un défenseur à caractère défensif pour exploiter au maximum son talent. Il peut très bien défendre, sans toutefois être excellent dans cette facette du jeu. Bref, disons que ça ne lui dérange pas trop de demeurer bien assis au banc des siens lors des désavantages numériques! Il est cependant très sous-estimé pour son jeu défensif, aspect qui est toujours en construction.
Physiquement parlant
Note : C-
Tel que mentionné ci-haut, ses 5 pieds 10 et 170 livres peuvent faire douter quelques recruteurs. Il y a 10 ans, Hughes n’aurait pas été repêché avant la 3e ronde, dû à son frêle physique. Heureusement, la mentalité des dirigeants à considérablement changé à ce sujet, ce qui permettra à ce dernier d’entendre son nom parmi les 10 premiers. Son physique pourrait par contre retarder son entrée dans la LNH, mais en aucun temps ne l’empêchera d’atteindre la grande ligue. Son talent indéniable camoufle aisément son gabarit. Il a joué avec des hommes au Danemark et s’en est bien tiré…
Athlétiquement parlant
Note : A
Une vraiment bestiole sur glace! Il est partout sur la patinoire et se déplace à une vitesse élite. Il ne patine cependant pas pour rien et sait se positionner au bon endroit au bon moment. Son coup de patin est un vrai délice pour les recruteurs. Ses qualités athlétiques lui procureront toujours un avantage face à la plupart des joueurs adverses.
Quand le verra-t-on dans la LNH?
Franchement, il pourrait jouer dès l’an prochain. On le voit jouer avec des adultes en ce moment et il apporte quelque chose d’intéressant pour les États-Unis. Si un défenseur comme Victor Mete a percé la LNH à 19 ans, je ne vois pas pourquoi Hughes ne pourra pas aussi le faire, alors qu’il est dans une catégorie à part. La comparaison est efficace pour l’âge et la taille en soi, mais s’arrête brusquement après ça. Son entrée en scène dans le circuit Bettman dépendra évidemment de l’équipe qui le repêchera, mais presque tous les clubs présents dans le top 10, sauf les Canes, ont besoin d’un défenseur et de talent pur à cette position.
Le plafond et le plancher?
Le mobile défenseur américain deviendra l’homme de la situation sur l’avantage numérique pour l’équipe à laquelle il appartiendra dans peu de temps. Je ne le vois pas ailleurs que sur une première paire de défenseurs, mais advenant une progression difficile, il sera au pire un arrière évoluant dans le top 4.
Potentiellement Tricolore?
Oui. Certains recruteurs le voient top 10, et d’autres top 5. Le CH a besoin d’un attaquant, mais également d’un défenseur mobile avec un instinct offensif développé de la sorte. Il n’y a pas beaucoup de jeunes défenseurs aussi talentueux offensivement à chaque repêchage. Le CH osera-t-il le sélectionner au 3e échelon? Ce serait surprenant en soi, mais pas impossible.