Gord Miller (TSN) a un plan pour attirer Taylor Hall à Montréal

Darren Dreger et d’autres insiders ont beau nous répéter que Taylor Hall serait probablement intéressé par l’idée de se joindre au Canadien et qu’il représente exactement ce dont a besoin le CH présentement, on s’entend tous pour dire que faire fitter un contrat annuel de 9 à 10 millions $ durant plusieurs saisons est quasiment impossible à Montréal présentement. Surtout en sachant que le plafond salarial ne grimpera pas prochainement.

On a donc pas mal tous fait notre deuil de Taylor Hall dans la métropole… se rappelant que les gros attaquants (Matt Duchene, Steven Stamkos, John Tavares et compagnie) ne choisissent jamais le Canadien lorsqu’il atteignent l’autonomie complète et que de toute façon, Hall ne parvient pas à faire gagner ses équipes avec constance.

Ceci dit – et tel que nous le soulignait Marco Normandin hier en fin de journée – Gord Miller a proposé un plan intéressant tenter le tout pour le tout avec Hall.

Selon Miller (TSN 690), Marc Bergevin devrait songer à allonger un énorme contrat d’un an seulement à Hall, question de lui permettre de faire sauter la banque… et de signer un lucratif contrat à long terme avec l’une des 32 équipes de la ligue l’année suivante.

En échangeant Max Domi et en faisant quelques petits moves comptables, Marc Bergevin serait peut-être capable d’éponger un salaire de 11 ou 12 millions $…

Je dis bien peut-être

Mais je ne vois pas comment il se rendrait à 15 ou 15,9 millions $, soit le salaire annuel que touchaient respectivement Mitch Marner et Auston Matthews en 2019-20.

Si l’on considère que Hall risque de signer un contrat de 5 à 8 saisons à un salaire annuel moyen de 9 à 10 millions $, il y a fort à parier qu’il touchera au moins 11 ou 12 millions $ up front durant la première année de son contrat. La stratégie proposée par Gord Miller ne tient donc pas la route. D’autant plus que le taux d’imposition au Québec désavantagera le CH… surtout si les joueurs passent 100 % de leur six – sept mois de hockey au Canada, sans mettre le pied aux États-Unis (division canadienne).

Pour que ça fonctionne, il faudrait que Taylor Hall se dise ceci : Oui, je peux toucher 11 à 12 millions $ réels en 2020-21 autant à Montréal qu’ailleurs dans la LNH, mais j’ai envie de croire que dans un an, ma valeur sera encore plus grande et la COVID-19 sera définitivement derrière. Je pourrai alors signer un contrat à long terme encore plus lucratif. Bref, j’ai avantage à prendre un risque supplémentaire et à repousser ma signature à long terme dans le temps.

J’ai bien l’impression que c’est le contraire qui se produira. La valeur de Hall risque d’être encore plus basse dans un an et la COVID-19 n’aura pas disparu du portrait. Attendre n’aurait aucun sens (financièrement) à mes yeux.

Sans oublier que le Canadien n’a pas le talent nécessaire pour faire rêver Hall aux grands honneurs (comme les Penguins et les Red Wings avec Marian Hossa) et que des rumeurs ont souvent envoyé Hall au sud de la frontière…

Au final, tout miser sur une année de contrat a été bon pour Alexander Radulov et le Canadien, oui… mais le contexte était bien différent. Radulov n’avait pas de lucratives offres à long terme sur la table.

Rappelons que Hall a récolté 52 points en 65 matchs la saison dernière, entre Newark et Glendale. Il en a ajouté 6 autres en 9 rencontres éliminatoires. Tout ça avec un cap hit de seulement 6 millions $…

Ah oui… Sachez que Michel Bergeron, sans vraiment calculer quoi que ce soit, souhaite voir Marc Bergevin dérouler le tapis rouge à Taylor Hall. Le Tigre veut voir Hall à Montréal la saison prochaine… peu importe ce que ça coûtera!

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