Les jeux sont faits! Tout le monde a annoncé ses couleurs!
Faisons donc un petit top 5 des plus grands oubliés par les différentes nations en vue du tournoi olympique de Sotchi.
1. Victor Hedman : Les médias, TSN en tête, ont buzzé pendant 48 heures sur le fait que Bobby Ryan n’a pas été choisi pour faire partie de l’équipe américaine, mais l’absence de Hedman de l’alignement suédois est bien pire et bien plus difficile à justifier sur le plan hockey.
Pour moi, c’est non seulement une injustice, c’est une aberration totale. Mais vous savez quoi? C’est peut-être encore plus con que ça. Ça sent la décision politique à plein nez.
Pas de Tre Kronors pour Hedman en 2014, bizarre…
Source : http://jegkorong.blog.hu
Bizarrement, Hedman est celui qui avait le plus fait entendre sa voix l’été dernier (Crosby, Weber et Zetterberg l’ont aussi fait, mais de façon plus modérée) par rapport aux ridicules lois contre la « propagande » homosexuelle du Président russe Vladimir Poutine. Les « officiels » suédois – qui ont peut-être reçu des « signaux diplomatiques » de Moscou, qui sait – n’ont peut-être pas apprécié la sortie du jeune et grand défenseur… #Hypothèse
En tous cas, ce sont ces mêmes « officiels » suédois qui ont aussi demandé à Emma Green Tragaro d’enlever son vernis à ongle aux couleur de l’arc-en-ciel lors des championnat du monde d’athlétisme tenu à Moscou l’été dernier…
L’hypothèse politique pourrait sortir dans les médias traditionnels, pour peu qu’ils daignent posé la question. Maintenant que P.K. Subban a été nommé sur Équipe Canada, de quoi vont-ils parler? En tous cas, il n’y a pour l’instant pas eu levée de boucliers en Suède…
Mais comment pouvez-vous expliquer autrement qu’on lui ait préféré Tallinder, Oduya et Ericsson? Ces trois joueurs ne sont même pas à placer dans la même phrase que le défenseur étoile du Lightning.
Ericsson est gros, mobile et bon défensivement et il possède une certaine expérience, mais à choisir entre lui et Hedman? No brainer, non?
Oduya est un autre gentil garçon, mais assez bon pour jouer pour la Suède? Peut-être comme substitut?
Puis, il reste Henrik Tallinder, un défenseur au trois-quart fini. Tallinder avant Hedman et Brodin?
Incompréhensible.
Rejoint à Winnipeg par le quotidien suédois Aftonbladet suite au dévoilement de l’alignement officilel, Hedman s’est dit « cruellement déçu », lui qui connaît sa meilleure saison en carrière et qui se veut un véritable pilier à Tampa Bay. Avec St-Louis, Hedman est une des raisons principales du bon rendement du Lightning en l’absence de Stamkos.
Depuis la saison dernière, Hedman commence à remplir tous les espoirs placés en lui lorsqu’on l’a repêché au 2e rang du repêchage de 2009, derrière un certain Tavares et devant un certain Duchene.
S’il n’y a rien de politique sous cette décision, il y a vraiment quelque chose qui m’échappe au plan hockey ou dans la logique et les raisons internes des dirigeants de l’équipe suédoise. Car, quand je vois jouer Hedman, 6’6, 233 lbs, 22 points en 36 matchs, différentiel de +5, je vois un défenseur élite, un joueur vedette, dominant sur la glace. Un défenseur géant, un monstre ultra-mobile, presque impossible à contourner.
À mon sens, cette décision semble venir d’en haut. A-t-on peur qu’il crée des distractions autour de l’équipe suédoise? Craint-on pour sa sécurité?
Allez savoir. Mais ça pu.
2. Martin St-Louis : On ose croire que si ce n’était que de Steve Yzerman, peut-être Martin St-Louis aurait-il fait partie de l’équipe canadienne. Mais Babcock, Hitchcock, Julien, Ruff et Lowe ont semblent-ils majoritairement pensé autrement.
Comme ils l’ont fait en 2010 à Vancouver, les Canadiens pourraient très bien gagner l’or sans lui. Nash et Marleau (on pourrait peut-être rajouter Carter et Kunitz) auront une fois de plus tassé St-Louis de la formation. Personnellement, je ne les aurais pas placés avant lui cette année, surtout pas Nash. Mais bon it’s debatable, comme disent les Esquimaux.
N’empêche, ça brise le cœur, car St-Louis n’aura sans doute plus la chance de remporter l’or olympique. Dans une équipe où l’on compte plusieurs gros gabarits, il me semble qu’on aurait pu lui trouver une petite place. Il aurait été sensationnel avec Toews et Sharp, ou avec Stamkos et Crosby… Seul espoir, les blessures?
3. Claude Giroux : C’est évident que dans un pays aussi riche que le Canada, il risquait d’y avoir plus d’un oublié important. Giroux s’est peut-être replacé un peu trop sur le tard au goût des dirigeants canadiens. Il ne faudrait cependant pas se surprendre de le voir apparaître dans la formation en cas de blessure prolongée à Stamkos ou un autre joueur. C’est dû moins ce qu’a laissé entendre Yzerman à TSN.
4. Bobby Ryan : Tout a pas mal été dit sur le sujet. Au final, on lui a préféré – à tort ou à raison – un gars comme Blake Wheeler, plus gros et plus rapide. Ce sont davantage les commentaires déplacés de Brian Burke et le fait qu’il joue à Ottawa qui en ont fait une grosse histoire dans les médias d’ici. Toujours est-il que Ryan est un marqueur naturel qui peut changer le cours d’un match d’un seul lancer… I-N-T-E-N-S-E!
5. Alexander Semin : Considérant le talent individuel du personnage, c’est un peu surprenant. Considérant sa réputation de joueur difficile à diriger, à l’effort très variable, même pour le compte de soin pays, ça l’est beaucoup moins. Les Russes ne veulent pas revivre le calvaire de Vancouver, 7e place…
Extra : On peut aussi avoir une petit pensée pour Jason Pominville. Mais il faut croire que Brian Burke ne le trouvait pas assez truculent…