Le 29 avril dernier, Pierre Gervais (gérant de l’équipement chez le Canadien) racontait à quel point tout plan de retour au jeu dans la LNH allait être un défi de taille pour ses homologues et lui.
Déjà, l’emploi de Pierre Gervais était un défi en soi. Il passait ses journées à désinfecter les vestiaires du Centre Bell, du Complexe Bell et du vestiaire de l’équipe sur la route, tout en s’assurant que tous les joueurs avaient accès à leur équipement au moment opportun.
En période de grippe, de rhume ou de gastro, sa charge de travail était déjà amplifiée considérablement.
Avec l’impossibilité de placer tout le monde à deux mètres l’un de l’autre dans le vestiaire… et avec le fait que la COVID-19 s’attrape 19 fois plus facilement à l’intérieur qu’à l’extérieur, le boulot de Pierre Gervais sera colossal cet été.
Il y a deux semaines, Gervais affirmait même sur les ondes du 98,5 FM que la moitié des gérants d’équipement ne croyaient pas vraiment à un retour de la LNH cet été… à son réalisme et à sa faisabilité.
«On commence à réaliser toute la lourdeur de ce que ça va prendre comme logistique. Les équipes devront investir beaucoup beaucoup d’argent. On raconte que pour désinfecter les vestiaires, s’occuper de l’équipement et tester les joueurs, on parle d’une facture qui pourrait osciller entre 50 000 et 70 000 $ par jour pour les équipes de la Ligue nationale à partir du moment où on commencera à recevoir des joueurs.» – Martin McGuire
On parlerait donc d’environ un million $ pour seulement permettre de façon sécuritaire une quinzaine de jours d’entraînement… par équipe de la LNH. On souhaite à tout pris éviter qu’un joueur développe des complications graves (mort?) dans la LNH. Ce serait catastrophique au niveau humain, image… et même financier.
Je n’ose même pas imaginer combien ça coûtera pour assurer la sécurité des hubs où se rassembleront les équipes en juillet…
À noter que Martin McGuire croit que presque 50 % des joueurs auraient voté contre le plan soumis par la LNH la semaine dernière. Cependant, le vote se faisait par équipe, et non de façon individuelle.
Il a aussi rappelé que certains joueurs aux prises avec des problèmes de santé ne désirant pas se séparer de leur famille ou angoisser quant à ce coronavirus pourraient continuer de se faire entendre à gauche et à droite… mais qu’au final, l’argent risque de permettre la tenue d’un tel tournoi éliminatoire.