Le Canadien s’éloigne des séries. Leurs réelles chances d’y accéder sont excessivement minces, mais il suffit d’y croire. Le Canadien y croit. Les partisans purs et durs y croient également, mais les médias et le restaurant Hurley’s Irish Pub, eux, ne semblent plus y croire. Une absence du Canadien en séries, ça fait mal au porte-feuille de Geoff Molson ainsi que certains bars et restaurants situés à proximité du Centre Bell. L’impact économique se mesure avec les performances du Canadien pour certains restaurateurs, mais pas tous!
L'impact économique du Canadien en séries se vérifie de plus en plus à mesure qu'on s'approche du Centre Bell. (via @MrSeanGordon)https://t.co/LhOaowG5Cr pic.twitter.com/4MfGZuccZp
— Athlétique Montréal (@AthletiqueMTL) March 28, 2019
Le Hurleys, comme d’autres pubs ou d’autres restaurants, voit son chiffre d’affaires augmenter un tantinet lorsque le Canadien valse pendant le printemps. Ça crée un engouement aux alentours du Centre Bell et ceux-ci en bénéficient, évidemment. Sauf que certains d’entre eux demeurent négatifs… ou réalistes, ça va de soi.
Ça peut encore devenir fou pendant les séries éliminatoires, mais nous nous sommes un peu habitués à ne pas en avoir. – Rod Applebee, directeur général du Hurley’s
Applebee est certes satisfait de faire un surplus de profit lorsque le Canadien accède aux séries éliminatoires, mais il n’attend pas non plus ce moment précis pour faire du profit. Il base son plan d’affaires sans se soucier du sort du bleu-blanc-rouge et c’est tout à fait logique. Une entreprise se doit de ne pas dépendre du succès ou non du Canadien…
Oui, c’est gros le Canadien, mais il n’est pas assez gros pour affecter le portrait global de cette situation :
À vrai dire, le sort du Tricolore n’influence pas vraiment le portrait d’ensemble. Le PIB de Montréal est le PIB de Montréal et, en termes macroéconomiques, le Canadien n’est tout simplement pas une entreprise assez importante pour avoir d’effet significatif. – Sean Gordon
L’impact économique d’une équipe sportive professionnelle est presque toujours exagéré, sa contribution globale est très faible en termes relatifs. – Moshe Lander, économiste de l’Université Concordia spécialisé en sport.
En résumé, même si le Canadien n’est plus là au printemps, la compagnie Evenko prend toute la place pour offrir des spectacles de musique ou autres, donc le centre-ville jouit du travail de ce groupe. Il suffit de retenir ceci : la force du centre-ville de Montréal demeure Evenko. Allez lire l’excellent billet pondu par le site The Athletic à ce sujet, c’est très intéressant.