On joue comme on s’entraîne. Du moins c’est ce que suggère l’adage. Et c’est également ce que semble croire le nouvel entraîneur-chef des Rangers, David Quinn. Le mot pratique a résonné plusieurs fois dans la salle de presse alors que l’organisation new-yorkaise le présentait pour la première fois aux journalistes de la grosse pomme.
Column on David Quinn in which Allen Iverson makes an appearance. https://t.co/wfjKLal2ww via @nypostsports
— Larry Brooks (@NYP_Brooksie) May 25, 2018
Larry Brooks a probablement raison d’affirmer, dans ce dernier billet, que la récurrence du sujet de l’entraînement lors de cette conférence de presse aurait donné des mots de tête à Allen Iverson. Depuis 2002, rares avaient été les rencontres journalistiques à être aussi empreintes de la thématique. Sauf qu’aux écrits du chroniqueur du New York Post, c’est là une insistance nécessaire pour mettre fin à cinq années de « laxisme » à ce niveau.
Pas trop difficile de comprendre vers qui cette flèche est dirigée. Brooks critique ici la recette qu’utilisait Alain Vigneault, pointant vers des entraînements trop espacés et trop peu constructifs. Son système et sa structure de « papier-mâché » auraient ainsi contribué au surplace de l’équipe depuis quelques saisons.
Les Rangers ont été bien honnêtes avec leurs fans cet hiver, annonçant un virage brusque au beau milieu d’une campagne qui ne semblait pas encore une cause perdue. Même si leur formation était toujours dans le portrait des séries, les dirigeants sont arrivés à la conclusion que l’histoire qui serait écrite en 2018 ne serait pas bien différente de celles des années précédentes. Les Blueshirts feraient probablement les séries, gagneraient un match ou même une ronde, avant de baisser pavillon contre un adversaire mieux nanti.
L’embauche de Quinn s’inscrit dans cette nouvelle vision de l’organisation. Ce dernier n’est peut-être pas aussi jeune que le nouveau directeur général des Leafs, mais le souffle qu’il insufflera sur ses troupes n’en est pas moins rafraîchissant. Une structure défensive, une attention particulière aux détails et une éthique de travail irréprochable, voilà ce qui caractérisera le système du 35e pilote de l’histoire de l’équipe, aux dires de Brooks.
La LNH d’aujourd’hui est bien différente de ce qu’elle était il y a 20 ans, et sûrement encore plus que ce qu’elle sera au terme des deux prochaines décennies. Les entraîneurs d’aujourd’hui doivent être exigeants et justes, mais également s’attarder au développement individuel de chaque joueur. Les patineurs de la nouvelle équipe de Quinn risquent d’alléger leur masse corporelle de quelques fluides au cours de la prochaine saison. Mais selon le défenseur Kevin Shattenkirk, qui retrouvera celui qui l’a dirigé durant deux ans à l’Université de Boston, la communication sera meilleure. Avec les jeunes comme les moins jeunes.