On ne peut pas dire que le Canadien n’offre pas un contenu intéresant à analyser sur la patinoire, jusqu’à maintenant. Un nouveau système de jeu combiné à un noyau plus jeune fait du Tricolore une équipe rafraîchie qui peut malgré les faibles attentes être une menace offensive.
Plus rapides et efficaces sur l’échec-avant, les hommes de Claude Julien ne peuvent toutefois pas inventer un aspect nécessaire à une équipe : un franc-tireur.
Suite au départ de Max Pacioretty et Alex Galchenyuk, cet été, l’équipe est en grand manque de marqueurs de but et comme le rapporte Eric Engels, ça paraît particulièrement avec l’avantage d’un homme.
On distribue bien la rondelle, mais les options ne pleuvent pas pour un tir sur réception. Shea Weber étant lui aussi absent, il se pourrait très bien que le Canadien en arrache, en avantage numérique, à moins qu’on ne fasse l’acquisition d’un attaquant/défenseur possédant un lancer pouvant faire des dommages.
After trading away Alex Galchenyuk and Max Pacioretty, the Canadiens are still looking for a pure-shooter for their power play (@EricEngels)https://t.co/Qt8EZ5h3HL
— Sportsnet (@Sportsnet) October 12, 2018
Des tirs honnêtes, il y en a à la tonne. Mais pour avoir du succès à 5 contre 4, il en faut plus. Présentement, le Canadien n’a rien pour compétitionner avec la première vague de plusieurs équipes, dont celle des Capitals de Washington, par exemple.
John Carlson et Alexander Ovechkin sont en mesure de marquer avec des tirs sur réception foudroyants. Ils sont également entourés par Evgeni Kuznetsov, T.J. Oshie et Nicklas Backstrom, trois machines à produire des chances de marquer.
Tatar, Gallagher, Armia, Drouin et Petry, ça ne fait saliver personne, dans la LNH.
Selon un recruteur questionné par Engels, l’unité de supériorité numérique du Canadien s’avère très facile à défendre, puisqu’aucun joueur ne se doit d’être couvert avec attention particulière.
On doit se positionner plus près du filet, et c’est très difficile de le faire lorsque la stratégie est connue. C’est trop facile de prédire ce que le Tricolore tente de faire, présentement, et c’est parce qu’il n’y a aucune diversité dans les jeux tentés.
Jesperi Kotkaniemi pourrait-il être une partie de la réponse? Selon lui, il a bel et bien un excellent lancer frappé sur réception.
Me to Gallagher: “Does this guy have a one-timer?”—pointing at Kotkaniemi.
KK: “Of course I have a one-timer!”
Me: “Asking because we haven’t seen it.”
KK: “Secret weapon. Saving it for the playoffs.”
The kid is quite funny.— Eric Engels (@EricEngels) October 12, 2018
Le Canadien affrontera les Penguins de Pittsburgh demain soir, et se devra d’être créatif en avantage numérique, si on espère museler Sidney Crosby et ses coéquipiers pour une deuxième fois en une semaine.
En vue du prochain repêchage, il sera également important de partir à la recherche de francs-tireurs. La banque d’espoir du Canadien est bien remplie, mais manque peut-être de punch.