Je sais…
Notre boulot est en partie de scruter le web sans relâche, filtrer tous les non-sens retrouvés et vous offrir les nouvelles les plus intéressantes portant sur la LNH et surtout le Canadien.
Nous sommes toutefois humains. Le 24 juillet dernier, une rumeur des plus croustillantes est passée sous notre radar.
Il faut dire que cette rumeur rappelle un peu une charogne qui pourrait entrer dans notre champ de vision sur la 131 Nord : on la voit, mais on fait en notre pouvoir pour ne pas en prendre connaissance.
Puisqu’elle provient de Jason Botchford de The Province, une source des plus légitimes, il faut toutefois se lancer.
Le Canadien serait la seule équipe du circuit Bettman à avoir démontré de l’intérêt pour l’ailier droit des Canucks de Vancouver, Loui Eriksson.
ICYMI: Rehab of Eriksson, the goal-scorer, promises to be challenging https://t.co/Z7pSa9F6nE pic.twitter.com/rHB3AC9jir
— Province Sports (@provincesports) July 25, 2018
Eriksson a connu une dernière année sensationnelle avant d’atteindre l’autonomie complète au sein des Bruins de Boston, en 2016, ayant cumulé 30 buts et 63 points. Son entraîneur à l’époque : Claude Julien.
Ceci explique cela…
Lorsqu’Eriksson performe à son plein potentiel, c’est un athlète exemplaire. Fiable défensivement, intelligent et polyvalent, on comprend certainement pourquoi un entraîneur comme Claude Julien l’a apprécié.
Mais à Vancouver, Eriksson semble avoir pris un coup de vieux. Lors de la dernière campagne, il n’a accumulé que 23 points en 50 parties. Fragile, il n’est plus qu’un joueur de troisième trio…
Un joueur de troisième trio qui recevra 6 millions par année jusqu’en 2022, tout juste avant d’atteindre l’âge de 37 ans. L’an dernier, Eriksson a gagné 260 870$ par point.
Vous commencez à comprendre pourquoi on considère qu’il possède un des pires contrats de la LNH? Alors pardieu, comment Marc Bergevin peut-il avoir témoigné d’un quelconque intérêt envers un tel boulet?
Il faut apprendre de la période lors de laquelle plusieurs ont suggéré un intérêt de l’équipe montréalaise envers Milan Lucic. Peut-être qu’il faudra commencer à discerner une différence entre la notion d’intérêt et d’ouverture…
Car le Canadien est probablement plus ouvert qu’enclin à acquérir un gros contrat comme celui d’Eriksson. Puisque celui-ci détient une valeur négative, les Canucks devront faire de gros compromis pour pousser Marc Bergevin à faire son acquisition.
Les Canucks pourraient-ils offrir un joueur au CH pour le pousser à acquérir Eriksson? Peut-être… mais le joueur devrait être excellent ET très jeune. Il serait surprenant que Jim Benning soit prêt à faire quelque chose de la sorte dans un contexte de reconstruction…
Sinon, un mauvais contrat pourrait être expédié à Vancouver. Malgré cela, Karl Azlner et Andrew Shaw détiennent une meilleure valeur que Loui Eriksson. Les Canucks devraient encore une fois offrir une compensation au CH.
Sincèrement, pour convaincre le Tricolore d’acquérir le Suédois, les Canucks devraient retenir une partie de son salaire, accepter le contrat de Karl Alzner – qu’ils convoitaient en 2017 – en plus d’ajouter un espoir à l’offre. Sans oublier qu’Eriksson devrait lever sa clause de non-échange complète pour que la transaction soit conclue!
Conclusion : dormez sur vos deux oreilles, même si le CH est peut-être ouvert à l’idée d’acquérir Eriksson, les chances sont qu’une transaction l’impliquant ne voit jamais le jour…
Et si c’est le cas, le Canadien recevra nécessairement une compensation qui en vaudra le détour.