Que l’on soit en faveur ou non de la signature de Mark Streit, un constat est obligatoire à établir au sujet du flanc gauche défensif du Canadien : hormis Karl Alzner, aucun arrière n’a l’étoffe de disputer de grosses minutes au sein du top 4 de l’équipe.
Actuellement, le deuxième meilleur défenseur de cette latéralité dans la métropole se nomme David Schlemko. Vous vous souvenez de lui? Son acquisition est passée un peu dans le beurre, alors qu’il y avait beaucoup de choses à surveiller à ce moment-là. Bref, l’Albertain a été sélectionné par les Golden Knights au repêchage d’expansion puis cédé au Tricolore pour un choix de cinquième tour.
C’est drôle, parce qu’avant de le voir débarquer au Québec, j’ai toujours comparé Schlemko à un autre joueur : Mark Barberio. Bergevin aurait donc pu conserver son poulain et conserver deux choix de repêchage supplémentaire, s’il n’avait pas tenté sa chance avec Nikita Nesterov, mais bon…
Sans rien faire de très sexy, le nouveau numéro 21 du Canadien possède une bonne première passe, un bon coup de patin et peut être employé à toutes les sauces. Selon Andrew Berkshire, le fait qu’il change constamment de formation nuit beaucoup à sa valeur perçue.
What can the Canadiens expect from David Schlemko? https://t.co/dungB8Z8Nn pic.twitter.com/zQY3pqGSMQ
— Andrew Berkshire (@AndrewBerkshire) June 29, 2017
Je ne vous recopierai pas toutes les données récoltées par l’analyste de statistiques avancées et vous encourage fortement à lire son intéressant article. Grosso modo, Berkshire conclut que Schlemko est destiné à évoluer sur une troisième paire, puis que son jeu régresserait s’il était employé à un autre poste.
Si on raye cette alternative pour le top 4, qu’est-ce qui reste comme cartes à disputer pour Claude Julien? Mark Streit pour le début de la campagne et une acquisition miracle à la date limite des transactions? Il n’y a pas vraiment de défenseurs gauchers agents libres en vue de l’été 2018 qui semblent vraiment seoir au profil recherché par la Sainte-Flanelle…
Des performances merveilleuses de Jakub Jerabek ou bien de Joe Morrow? Ça semble relever de la pensée magique.
Je n’ose même pas vous évoquer sérieusement le nom de Brandon Davidson…
Si Marc Bergevin ne veut pas faire mauvaise figure, il n’a pas le choix : soit il recommence à négocier avec Andrei Markov, soit il réalise une transaction…
Je m’attends donc à rire de sa figure à gorge déployée…