L’Impact échoue en Nouvelle-Angleterre

C’était littéralement d’un miracle, ou à tout le moins d’un alignement des astres que l’Impact avait besoin pour voir sa saison se poursuivre au-delà de la dernière journée.

Les Montréalais se devaient non seulement de vaincre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre au Gillette Stadium, mais également de voir Minnesota United arracher au moins un match nul au Crew de Colombus en Ohio. Une lourde commande, qui n’aura jamais réellement été près de se réaliser.

Si tous les matchs étaient supposés débuter au même moment, un violent orage a forcé un long arrêt dans le match opposant le Crew au Minnesota United, et c’est donc sans réel suspense que les hommes de Gregg Berhalter ont vaincu l’équipe du Minnesota par la marque de 3-2. Le but du 2-2 marqué par Francisco Calvo un peu avant la 80e minute, qui aurait pu offrir aux Montréalais de grands espoirs, n’était à ce moment plus synonyme de rien, malheureusement.

Credit: Winslow Townson-USA TODAY Sports

Dans un match qu’il devait absolument gagner, l’Impact a été incapable de marquer un seul but et s’est incliné par la marque de 1-0, un résultat juste pour un match un peu fade où l’Impact n’aura jamais trouvé d’erre d’aller.

La position finale des Montréalais au classement représente finalement bien cette équipe au jeu inégal, qui a mis beaucoup de temps à trouver ses repères et qui aura au final manqué de temps pour s’imposer. Surtout, l’incapacité à marquer un but quand Nacho Piatti n’est pas dans son meilleur jour aura mis le dernier clou dans le cercueil. Quincy Amarikwa est probablement celui qui aura obtenu les meilleures occasions dans ce match ultime, et il aura été incapable d’en profiter. Malgré son travail intense, son positionnement efficace et toute sa bonne volonté, un attaquant demeure payé pour mettre le ballon au fond du filet, et Amarikwa n’aura en ce sens pas été réellement meilleur que Matteo Mancosu ou Anthony Jackson-Hamel en 2018.

Le fait le plus intéressant de ce match aura d’ailleurs été la décision de Rémi Garde de sortir Quincy Amarikwa pour faire entrer le jeune Mathieu Choinière avec son seul changement utilisé. Considérant que Jeisson Vargas et Jackson n’étaient même pas dans le 18 et que l’Impact avait absolument besoin d’un but, ça en dit long sur la confiance que l’entraîneur montréalais porte aux attaquants de son effectif. De l’autre côté, même si son entrée n’a pas été simple ou parfaite, la tape dans le dos reçue par Mathieu Choinière ne lui sera que bénéfique et lui offrira une tonne de confiance pour 2019.

C’est ce que vous entendrez souvent dans les prochains jours : 2019. On aura le temps d’y revenir, et on en avait parlé dès le début de la saison, cette année 2018 en était une de transition pour l’Impact de Montréal et des regards optimistes se tournent déjà vers la prochaine saison. Au final, d’avoir eu la chance d’y croire aura non seulement permis aux partisans de s’amuser jusqu’au dernier jour de la saison, mais également à tous ceux qui déclaraient l’Impact éliminé dès le mois de mai de ravaler leurs paroles un peu. On dira ce qu’on voudra, ce n’est jamais fini avant la fin en MLS, parlez-en à Wayne Rooney et au DC United.

Certains demeureront tout de même déçus que l’Impact n’ait pas été en mesure de sortir plus fort dans un match si important, et ils auront raison. La décision de ne pas s’entraîner sur du synthétique durant la semaine préparatoire afin de préserver le risque de blessure n’aura probablement pas été la bonne. On a vu bon nombre de contrôles ratés par des joueurs pourtant solides techniquement comme Taïder ou Piatti, annihilant la demi-seconde d’avance nécessaire pour transformer une petite occasion en ballon au fond du filet.

Il reste que les Montréalais n’ont simplement pas été en mesure de construire durant ce match, d’accaparer assez de possession pour faire reculer le bloc défensif du Revolution et réellement s’installer balle au pied. Nommer un #SaputoDor pour ce match s’avérerait assez compliqué, tant aucun joueur de l’Impact ne s’est réellement démarqué positivement.

AILLEURS EN MLS
– Une autre équipe jouait sa qualification en cette dernière journée de la saison MLS. Le Galaxy de Los Angeles et de Zlatan Ibrahimovic avait pris les devants 2-0 dans le match, mais a vu le Dynamo de Houston marquer trois buts sans riposte pour anéantir les espoirs de Zlatan et permettre au Real Salt Lake de se qualifier en 6e position. On peut oublier le MVP pour Zlatan, si certains le voyaient le remporter devant Josef Martinez.

– Le Toronto FC a privé Atlanta United du Supporter’s Shield en leur servant une leçon par la marque de 4-1 lors de la dernière journée, permettant ainsi aux Red Bulls de New York de s’assurer du titre avec une courte victoire de 1-0 face à Orlando. Une belle réussite pour les New-Yorkais qui auront mieux survécu au départ de leur entraîneur (Jesse Marsch) que leur voisin NYCFC.

– Finalement, au-delà de la qualification en séries, la défaite de l’Impact fait également mal pour le championnat canadien 2019 alors que la victoire des Whitecaps de Vancouver 2-1 face aux Timbers de Portland leur offre l’avantage du terrain pour le championnat canadien 2019. Cela veut dire qu’en plus de l’ajout probable des 7 équipes de la Canadian Premier League pour la prochaine compétition, l’Impact devra probablement affronter le Toronto FC en demi-finale pour espérer enlever les honneurs.

Mais surtout, ce match était l’occasion pour les partisans des Whitecaps de dire au revoir à la jeune merveille canadienne Alphonso Davies, qui quittera dès l’hiver pour rejoindre le Bayern Munich en Allemagne. L’ailier a salué la foule de la meilleure des façons en marquant deux fois, dont un superbe but. On n’a pas fini d’entendre parler de Davies, ça, c’est certain.

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