Le 5 juin 2012, Michel Therrien était de retour dans le giron du Canadien de Montréal. Fort d’un séjour à Pittsburgh et d’une croisade dans les médias montréalais, Therrien a obtenu, envers et contre tous, la confiance de Marc Bergevin.
À la lueur de ses actions à la barre du prestigieux club montréalais, est-ce que Michel Therrien est bel et bien l’homme de la situation pour une organisation aussi prestigieuse?
The Wiz se posait exactement la même question. LIEN
D’entrée de jeu, je tiens à être clair, je ne demande pas le congédiement de Therrien. Je soulève simplement des questions.
Depuis des semaines, voire des mois, j’analyse le travail de l’entraîneur en prenant en considération ses bons et mauvais coups.
Historiquement, Therrien a toujours maintenu ses équipes avec une fiche gagnante. Il est considéré comme un coach respectant son plan du début à la fin. Il est exigeant et tente, soir après soir, d’aller chercher le meilleur de chacun de ses joueurs.
Depuis son retour avec la Sainte-Flanelle, je trouve que Mike reçoit un traitement relativement sympathique de la part de la meute journalistique. Match après match, les décisions de l’entraîneur sont généralement interprétées positivement par l’ensemble de ses anciens collègues. #GarsDeLaGang
Suis-je d’accord avec eux? Pas vraiment…
La plus grande qualité de Therrien est qu’il n’a pas peur de prendre des décisions et je le reconnais. Cependant, ce que je déplore, c’est que ces décisions sont souvent autour des mêmes joueurs. Il est particulier de remarquer à quel point l’entraîneur n’a pas peur de jeter son dévolu sur Subban, Brière et Bouillon, mais qu’il est incapable de le faire contre Gionta, Moen et certains autres.
Dans le fond, le gars me donne l’impression de coacher pour ne pas perdre sa job. #PeurDePerdreSonVestiaire
De plus, à son retour avec le Canadien, certains racontaient que son expertise auprès des jeunes à Pittsburgh allait lui permettre de se signaler avec le Tricolore en développant admirablement bien les joyaux Galchenyuk, Subban, Tinordi et Beaulieu. #Eller?
Forcé d’admettre qu’on est loin de la consécration.
Si on compare l’utilisation que Patrick Roy fait de Nathan McKinnon à celle de Therrien avec Galchenyuk, on remarque que l’entraîneur de l’Avalanche n’a pas hésité à mettre son joueur recrue au centre lors de sa première année tout en lui offrant deux minutes de plus en moyenne sur la glace par rencontre.
Pendant ce temps, le vétéran Brian Gionta récolte, avec raison, des éloges pour son jeu défensif, mais il oublie de noircir la feuille de pointage de façon régulière comme un joueur de deuxième trio devrait le faire tout en obtenant sa juste part de temps de glace.
Avec l’arrivée de Vanek, le retour de Prust et Price incessamment, Michel Therrien n’aura d’autres choix que de jouer ses cartes judicieusement, car il fera l’envie de plusieurs entraîneurs de la ligue avec sa formation munie d’une belle profondeur.
Est-il réellement celui qui nous ramènera le gros trophée dans la métropole?
Est-il le genre d’entraîneur qui présente une formation relativement forte en saison, mais plutôt ordinaire en séries?
Mais surtout…
Avez-vous confiance en lui?
Une chose est évidente, l’homme est un bon entraîneur qui fait tout en son possible pour mettre une équipe gagnante sur la glace. Dans le fond, il travaille avec les joueurs que son patron lui met entre les mains.
Est-ce suffisant?