Non, il ne s’agit pas du fameux centre numéro un réclamé par les partisans depuis des lustres.
La triste réalité, c’est que Marc Bergevin ne parviendra pas à dénicher ce sauveur, à moins de s’entendre avec John Tavares. En faisant cette affirmation, j’inclus même la possibilité de le voir monnayer le troisième choix du prochain encan…
Regardez les équipes toujours en vie dans les séries de la LNH : elles détiennent toutes un, deux ou même trois excellents centres. Les directeurs généraux qui estiment avoir trop de bons joueurs à cette position dans leur alignement sont rares… voire inexistants.
C’est pourquoi le Canadien doit sauter devant la possibilité qu’un excellent centre de deuxième trio, Paul Stastny, soit potentiellement intéressé à jouer pour le Canadien.
Un journaliste croit que Stastny signera à Montréal cet été → https://t.co/e89oyOk69U pic.twitter.com/549kQAJyQG
— DansLesCoulisses (@DLCoulisses) April 1, 2018
Stastny n’est peut-être pas une bombe offensive, mais il permet à ses coéquipiers de rayonner sur la patinoire lorsqu’on lui en donne la chance. Avec ses 9 points en 8 parties en séries, il constitue aisément la meilleure acquisition de la date limite des transactions.
— Shakeel Sobhan (@ainieas) May 3, 2018
Il n’essaie pas de faire des choses aussi folles que moi et Patrik Laine. Mon travail, c’est de patiner, Patrik, c’est de tirer et Paul, de tout faire. Il peut tout faire sur la patinoire. – Nikolaj Ehlers
Passionné du hockey et travailleur acharné, Paul Stastny comble toutes les attentes que les Jets avaient fondées à son endroit, en permettant à ses ailiers de devenir meilleurs.
On oublie trop souvent que le Canadien possède des ailiers de premier plan en Max Pacioretty, Jonathan Drouin et Alex Galchenyuk – et dans avenir rapproché, peut-être Filip Zadina – qui pourraient briller davantage une fois réunis à un centre accomplissant la sale besogne.
C’est un peu l’électrochoc qui a été fourni à Sebastian Aho et Teuvo Teravainen cette année, qui ont connu une dernière campagne sensationnelle. Sans l’apport de Jordan Staal au milieu, qui accomplissait un travail défensif colossal, attirait les défenseurs adverses dans l’enclave et remportait ses bagarres le long des rampes, les deux jeunes hommes n’auraient pu atteindre ces nouveaux sommets offensifs.
Au fond, Claude Julien n’avait pas tort en croyant à une chimie entre Jonathan Drouin et Alex Galchenyuk : ces deux joueurs pourraient devenir des terreurs offensives ensemble, une fois jumelés à un centre polyvalent.
Le hic, c’est qu’il y aura une tonne d’équipes qui tenteront d’obtenir les services de Stastny. Dans ce contexte, quel genre de contrat permettrait au Canadien de l’attirer à Montréal?
La signature de David Backes avec les Bruins de Boston en 2016 constitue un bon comparatif. Les deux joueurs sont de gros centres complets, âgés de 32 ans au moment de signer un nouveau pacte. Deux types ayant un historique médical un peu inquiétant…
Backes avait alors obtenu un pacte de 5 ans et 30 millions à Boston. Trop long, trop cher…
L’immense problème provenant avec le pacte de Backes, c’est sa clause de non-mouvement. Avec une certaine rétention de salaire, ces leaders trouveront toujours preneurs sur le marché des transactions, d’où l’importance d’éviter de céder des clauses permettant aux joueurs de déterminer leur destinée.
Le Canadien n’aura pas le choix : s’il ne veut pas commencer la prochaine campagne avec Phillip Danault au centre de son premier trio, il devra surpayer. Marc Bergevin aura le choix de surpayer, en offrant trop d’actifs à un de ses homologues pour acquérir un joueur, ou d’offrir un contrat excédant d’une année et de quelques millions la valeur d’un agent libre sur le marché.
Dans ce contexte, vaut mieux accepter de consentir un lourd contrat à un joueur comblant un besoin plutôt que de gaspiller des choix et jeunes joueurs pour tenter de combler le besoin au centre.