Plekanec: une bonne partie du problème? | Un besoin criant au centre

Et si une grande partie des problèmes qui affligent le Canadien présentement, c’était Tomas Plekanec?

Le Tchèque a été le centre le plus sollicité de l’équipe pendant des années et son dynamisme offensif s’est pour ainsi dire évaporé du jour au lendemain, en ne montrant aucun signe qu’il allait se manifester de nouveau.

Aucun. Rien, comme comme dans Nada. C’est une chose de ne pas produire durant une certaine séquence – ça arrive à tous les joueurs, même les meilleurs, dans une saison de 82 matchs. Or, c’en est une autre de ne pas produire et, en prime, de ne pas générer la moindre chance de marquer. Le numéro 14 n’en a obtenu qu’une en fin de semaine… Un tir qui atteint de plein fouet le plastron du gardien de but dont lui seul a le secret.

Au début de la saison, il était permis de s’inquiéter quant à l’apport de Pleky pour le restant de sa carrière. L’heure n’est désormais plus aux craintes: cela fait longtemps que le Tchèque a été abandonné par ses instincts offensifs.

Quelques chiffres pour remettre sa production en perspective… Nathan Beaulieu revendique plus de mentions d’aide que lui (18 versus 16), avec six matchs en mains. En 19 matchs de moins, Andrei Markov, un autre défenseur, le coiffe d’un point au classement de l’équipe. En termes de points ajustés au temps de jeu (par tranche de 60 minutes), il est battu par Greg Pateryn, Jeff Petry, Torrey Mitchell et Brian Flynn… Faut-il préciser que, règle générale, les défenseurs inscrivent rarement des points à forces égales, même s’ils jouent une vingtaine de minutes par rencontre?

Encore plus inquiétant: seulement deux de ses sept buts ont été inscrits à cinq contre cinq, la situation de jeu la plus fréquente – et, du même coup, la plus importante – au hockey.

Michel Therrien a entre les mains un des centres les moins productifs de la Ligue nationale, rien de moins. Si ce n’était de son jeu défensif, qui sait si le Tchèque aurait un rôle avec l’équipe au moment d’écrire ces lignes?

Comme si ça ne pouvait pas aller plus mal, David Desharnais est lui aussi sur la pente descendante, et risque de mettre un terme à son aventure avec le Canadien cet été.

Le besoin primaire du Tricolore est-il vraiment un défenseur capable de bouger la rondelle? On observe une éclaircie dans le jeu de Nathan Beaulieu qui est très encourageante – un premier semblant de constance depuis des lunes. Au même moment, Mikhail Sergachev, le meilleur espoir dans le catalogue de la Flanelle, montre de belles promesses à Windsor.

Au centre, personne ne saura remplacer les David Desharnais et Tomas Plekanec des beaux jours, qui produisaient tous les deux une cinquantaine de points par année. Selon toute vraisemblance, Michael McCarron n’a pas l’étoffe d’un deuxième centre, tout comme Jacob de la Rose, Daniel Audette et Lukas Vejdemo…

Plus on y pense, plus il semble que Marc Bergevin devra sacrifier des ressources pour améliorer une situation précaire au centre.

Heureusement que Phillip Danault est encore meilleur qu’on nous le vendait! Sinon… 

En rafale 
– Michael McNiven – que Don Cherry avait qualifié de prochain Carey Price – connait une séquence hallucinante dans la Ligue de l’Ontario.

https://twitter.com/MitchLBrown/status/831260462666960898

– Est-ce que Patrick Roy est vraiment la solution derrière le banc du Canadien, avec son comportement bouillant et ses aptitudes interpersonnelles douteuses?

– Découvrira-t-on bientôt le fond de l’histoire dans la saga Lindros? (98,5) #Marcel

– Eric Engels de Sportsnet a de bonnes raisons de croire que le prix demandé pour Martin Hanzal est beaucoup trop haut.

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