C’est facile de comprendre pourquoi les négociations de contrat de certains agents libre avec restriction se déroulent à la traîne.
William Karlsson revient d’une saison de 43 buts, amassés avec un pourcentage de tir sensationnel. Sachant qu’il est fort possible qu’une bonne campagne ne détermine pas une carrière, les Golden Knights jouent la carte de la patience.
Mark Stone n’est pas nécessairement entiché à l’idée de poursuivre sa carrière à Ottawa et en sachant très bien qu’il possède le gros bout du bâton contre une organisation à la dérive dans les négociations, il joue la ligne dure.
Dylan Larkin sait qu’il est l’avenir des Red Wings. Coûte que coûte, il désire obtenir une prolongation de contrat lucrative. Il attendra d’obtenir ce qu’il désire.
Michael McCarron n’est pas dans une situation similaire. Loin de là…
Après trois ans chez les professionnels, on ne sait toujours pas qui est ce colosse. Devrait-il jouer au centre? Sera-t-il un joueur fougueux et robuste? Son rôle sera-t-il plutôt défensif?
D’habitude, les négociations sont plutôt faciles avec les agents libres mystérieux à cheval entre la LNH et la LAH comme Michael McCarron.
Accepte un contrat à deux volets d’un an et prouve-nous que tu mérites ton cash.
L’Américain se sent probablement dans une situation différente. En tant qu’ancien choix de première ronde ayant déjà prouvé pouvoir survivre au tempo de la grande ligue, il croit probablement mériter mieux.
Alors, ça serait quoi « mieux »?
Niveau monétaire, McCarron ne peut pas se faire d’attentes. L’offre qualificative du Canadien est minimalement de 105% son dernier pacte, donc environ 906 500. Ça correspond à sa valeur.
On doute également que le droitier réclame un long contrat : au contraire, en ne signant que pour un an, il pourrait prouver sa valeur au Canadien. S’il a confiance en son potentiel, il sautera sur une offre courte.
L’hypothèse la plus logique est que McCarron exige un contrat à un volet. Comme cela, même s’il est cédé dans les mineures, il recevra toujours un salaire digne de la LNH.
Si le Canadien n’a aucune intention de lui offrir un poste en début de campagne, cette possibilité ne l’emballe certainement pas. Pourtant, un contrat à un volet rendrait plusieurs équipes réticentes à le réclamer au ballottage, auquel il doit être soumis avant d’être cédé dans la Ligue américaine.
Céder McCarron dans les mineures dès le lancement du camp d’entraînement, lui offrir une année de progression complète avec Joël Bouchard et analyser sa progression en vue de la saison 2019-2020 serait le scénario idéal, non?
Oui… si le Canadien a toujours confiance en son choix de premier tour.
Espérons que c’est le cas. Mine de rien, en sélectionnant McCarron, le CH savait qu’il se lançait dans une longue aventure. Un long développement qui s’échelonnerait au-delà d’un simple contrat d’entrée.
Même s’il en a déçu plus d’un, McCarron mérite une autre chance.
Une dernière.