Prendre un joueur du Canadien dans son pool? Tu fumes quoi Martel?
À priori, l’idée semble étrange. Pourquoi miser sur l’une des pires attaques de la LNH dans un pool?
Simplement parce que ceux qui gagnent les pools savent sélectionner les joueurs qui causent la surprise. Ce n’est pas en suivant la parade que vous parviendrez à sortir du peloton…
Il faut tout de même avouer que sélectionner n’importe quel joueur du CH constitue un risque. Voyons voir au cas par cas si ces risques sont petits, modérés ou énormes.
Les petits risques
Brendan Gallagher
L’énergique attaquant du Tricolore a probablement été l’histoire la plus intéressante à suivre lors de la dernière saison du Canadien.
Gallagher n’avait atteint le plateau des 20 buts qu’à une seule reprise avant d’amasser 31 filets l’an dernier. Il a réussi cet exploit en obtenant un pourcentage de tir facile à maintenir, ce qui nous laisse croire qu’il est fort possible qu’il connaisse une grosse campagne.
D’un autre côté, on se demande comment le droitier pourra connaitre une autre saison aussi fructueuse s’il ne compte pas sur un support offensif important. Il est également possible qu’il effectue un retour à l’infirmerie.
Max Domi
Celui qui a été obtenu en retour d’Alex Galchenyuk arrivera dans la métropole avec le couteau entre les dents. Son pourcentage de tirs réussi a été extrêmement faible lors de la dernière saison. Il faut s’attendre à le voir marquer plus que 9 buts cette année…
Reste qu’il ne deviendra pas un marqueur par pure magie. À Montréal, ses coéquipiers en offensive ne seront pas meilleurs que Clayton Keller et Derek Stepan, avec qui il a disputé environ la moitié de la saison.
Puisqu’il jouira d’un temps de jeu respectable – compte tenu du manque de chimie entre Max Pacioretty et Jonathan Drouin, on pourrait le voir sur la première unité – il risque d’amasser un total de points oscillant entre 45 et 55. Il vaut seulement la peine de le sélectionner dans les pools où la profondeur est importante…
Max Pacioretty
Difficile de recommander la sélection d’un joueur lorsqu’on ne sait pas vraiment où il évoluera…
Pacio arrivera au camp d’entrainement dans un état d’esprit particulier. Verra-t-il les récentes rumeurs comme un facteur de motivation ou une pression nuisible?
Dans tous les cas, Pacioretty demeure un des meilleurs marqueurs du circuit. On l’imagine mal ne pas surpasser son pourcentage de tir réussi de 8%, malgré de mauvais coéquipiers.
Après tout, il n’a jamais compté sur un très grand support pour connaitre des saisons productives. S’il est échangé rapidement dans une équipe gagnante, vous aurez gagné votre pari en le choisissant.
Une combinaison Crosby-Pacioretty, pourquoi pas?
Les risques modérés
Jonathan Drouin
La prochaine saison déterminera l’opinion générale quant au potentiel de Jonathan Drouin dans la LNH.
Ça semble officiel, il jouera au centre. Peut-il produire à égalité numérique dans ce rôle? Il n’y a amassé que 24 points l’an dernier…
Chose certaine, Drouin dominera sur l’avantage numérique. Cependant, à la suite du départ d’Alex Galchenyuk, on se demande qui complètera ses jeux judicieux.
Le talent y est… mais le talent à lui seul ne vous permettra pas de remporter des pools. Si vous sélectionnez Jonathan Drouin, faites-le tard dans votre repêchage.
Jeff Petry
Le droitier mérite certainement d’être considéré. Il est venu brillamment en relève à Shea Weber l’an dernier sur l’avantage numérique, lorsque celui a été écarté définitivement de l’action.
Encore une fois, les performances de Petry dépendent étroitement du brio du CH dans cette facette du jeu. Puisque Weber ne verra pas d’action avant Noël, sélectionner Petry vers la fin du repêchage pourrait s’avérer une bonne décision.
Les risques énormes
Shea Weber
En fait, sélectionner Weber est presque kamikaze dans certains pools : il ne sera pas de retour au jeu avant la mi-décembre.
Reste que l’option mérite d’être considérée si vous avez l’option d’inscrire le nom de joueurs sur la touche dans une liste des blessés.
Weber reviendra au jeu en décembre, mais effectuera un retour à sa forme optimale après des semaines, voire des mois. On ne sait même pas si le CH lui accordera son poste en avantage numérique au moment de son retour au jeu.
Ne sélectionnez pas le Man Mountain avant les dernières rondes du repêchage.
Carey Price
Avez -vous confiance au retour au sommet de Carey Price?
Ce n’est pas la question que l’on doit se poser. S’il n’obtient pas le support de son équipe, Price ne gagnera pas de matchs. S’il ne gagne pas de matchs, il ne sert pas à grand chose…
Reste que si votre pool tient compte des pourcentages d’arrêts et du nombre de buts alloués, Price pourrait s’avérer un choix intéressant. Le problème est qu’il pourrait n’être disponible qu’au cours des premières rondes, moment où sa sélection serait pour le moins audacieuse.
Suivez votre instinct. Price a déjà été considéré meilleur gardien du monde à une époque et pourrait retrouver ce statut cette année. Reste à voir si sa brigade défensive et sa santé lui permettront d’y parvenir.
Puis, les autres joueurs?
Une saison de hockey réserve toujours son lot de surprises.
Si au camp d’entrainement, Claude Julien place Nikita Scherbak sur un trio offensif et que le Russe excelle, prenez une chance avec lui en fin de repêchage. Pourquoi ne pas considérer la sélection de Charles Hudon ou même Phillip Danault s’ils évoluent sur des trios offensifs?
Je vous laisse avec les paroles qu’un sage a déjà mentionnées au début d’un article sur un blogue sportif…
Ceux qui gagnent les pools savent sélectionner les joueurs qui causent la surprise. Ce n’est pas en suivant la parade que vous parviendrez à vous sortir du peloton…