Ralph Krueger, ce nom vous rappelle quelque chose? Il a été entraîneur-associé chez les Oilers de 2010 à 2012 et, pour la saison écourtée suivant le lock-out, il a dirigé l’équipe en tant qu’entraîneur-chef. Même si l’équipe, avec les Hall, Eberle et Yakupov, a été éliminée, son dossier a été somme toute très honorable.
Nail Yakupov a même connu, sous la direction de Krueger, une première saison très intéressante, avec 31 points en 48 rencontres. Mais Craig MacTavish a choisi tout de même de le remplacer par l’étoile montante chez les entraineurs, Dallas Eakins.
En 2016, lors de la Coupe du Monde, il était derrière le banc de l’équipe Europe qui, contre toute attente, a fait son chemin en finale face au Canada.
Bref, depuis son passage dans la LNH, il était président du FC de Southampton, une équipe de soccer de la Premier League. Un poste qu’il n’occupe plus depuis quelques heures.
Le nom de Krueger circule déjà depuis un bon moment pour un retour dans LNH, elles vont désormais s’accélérer. Au point où David Staples se demande si un retour au bercail doit être envisagé pour celui qui est originaire de Winnipeg.
https://twitter.com/dstaples/status/1116800638078177281
Il s’agit certainement d’une option très viable à étudier, d’autant plus que Krueger a fait ses preuves partout où il est passé et qu’en plus, comme le souligne Staples, plusieurs soulignent qu’il est un gentleman doublé d’une très grande intelligence.
Mais dans quel rôle? On peut bien le nommer entraîneur-chef, mais le faire avant qu’un DG ne soit choisi… ce serait faire les choses à l’envers un peu, non? Comme DG, vu son manque d’expérience à ce poste, ce serait aussi une décision hasardeuse.
Comme président des opérations hockey, en remplacement de Bob Nicholson, ça me semblerait une avenue très intéressante à approfondir.
En ce qui me concerne, Nicholson aurait dû lui aussi écoper pour les insuccès des Oilers cette saison. Depuis son arrivée à Edmonton, en 2016, on ne peut pas dire que son bilan a été reluisant comme chien de garde pour assurer que les fans albertains aient une équipe digne de ce nom à apprécier.
On peut vraiment douter qu’il a été guidé par une vision claire pour le développement de l’équipe. La preuve, peu avant le congédiement de Peter Chiarelli, il a approuvé l’extension de 3 ans (et 13,5 millions) accordée à Mikko Koskinen, qui n’avait même pas 30 parties d’expérience dans la LNH.
Tu envisages congédier ton DG et tu le laisses négocier un pacte du genre? Ça ne fait pas sérieux.
Il y a quelques semaines, il a jeté le blâme de la saison de misère des Oilers sur Tobias Rieder… avant de s’excuser.
Et cette semaine, il a affirmé dans le bilan de saison que Connor McDavid sera consulté pour le choix du futur DG!
Est-ce une joke? → https://t.co/bEufSnfwxr
— DansLesCoulisses (@DLCoulisses) April 8, 2019
On a beau dire que les Sénateurs sont la risée de la LNH en ce moment, mais Nicholson ne donne pas sa place non plus.
Ce que les Oilers ont besoin, c’est d’un reset dans le leadership tout en haut de l’équipe. Mettre en place quelqu’un qui saura faire preuve de vision pour choisir un DG compétent. Bref, faire table rase et arrêter de répéter les mêmes erreurs que dans le passé.
Ralph Krueger serait l’homme de la situation pour briser le cercle vicieux dans lequel les Oilers sont empêtrés. En lui donnant le rôle de chef d’orchestre, il pourra ensuite forger à sa main une équipe et évaluer si, comme plusieurs fans des Oilers le pensent, il est temps de tasser Craig MacTavish de son poste de vice-président aux opérations hockey.
Bref, le boulot à accomplir est colossal à Edmonton et cette équipe n’est plus la même depuis que Glen Sather a quitté son poste de DG, en 2000. 3 apparitions en séries éliminatoires depuis ce temps, c’est trop peu.