C’est rendu presque impossible de l’écrire sans esquisser un sourire en coin, mais l’Impact se prépare cette semaine pour son match le plus important de la saison. Encore. Pour ce qui doit être au moins la dixième fois.
Séries ou pas, les derniers mois de la saison auront été palpitants, surtout considérant le début de saison littéralement catastrophique. Rendu où on en est, même s’il serait triste de voir l’Impact échapper le match en Nouvelle-Angleterre ou encore de voir le Crew de Colombus triompher sur Minnesota United, j’ai l’impression que la qualification ou non ne change plus rien au regard que l’on portera sur cette saison.
Le départ de Mauro Biello laissait place à un nouvel espoir, à l’idée d’un entraîneur désigné qui finalement pourrait venir instaurer une culture de foot bien définie et axée sur le long terme, suivie tant par l’équipe première que par l’académie. C’est d’abord et avant tout à ce niveau qu’il faudra centrer notre analyse de cette saison 2018, que ce soit la semaine prochaine ou un peu plus tard.
À ce sujet, plusieurs voix s’élèvent depuis quelques jours pour rappeler que la qualification en séries n’est peut-être même pas souhaitable, n’étant qu’un écran de fumée permettant à une équipe de qualifier une saison comme « réussie » sans que ce soit réellement le cas. Sans être complètement faux, j’ai de la difficulté à accepter totalement cette théorie.
Dans toutes les ligues du monde, même les plus grandes basées sur un système de promotion et de relégation, l’idée est de terminer le plus haut possible, le plus près du sommet. En Europe, une équipe qui ne remporte pas la ligue mais qui termine 2 ou 3ème obtient une qualification pour une coupe européenne la saison suivante. En Amérique, terminer dans les 6 premiers permet une qualification en séries éliminatoires, compétition qui peut être comparée à une coupe mais qui se joue tout de suite après la saison et dans un plus court laps de temps. Différent, certes, mais pas tant que ça!
La qualification en séries, si elle ne fait pas foi de tout, permet tout de même à une équipe d’atteindre un objectif important. Sans que cette « réussite » ne devienne l’arbre qui cache la forêt, comme ce fût probablement le cas pour l’Impact en 2016 avec la qualification en finale de l’Est, cela témoigne d’un accomplissement qui ouvre la porte à une toute autre compétition où tout redevient possible.
Se qualifier en séries et perdre directement en barrage est-il mieux ou pire que simplement ne pas se qualifier en séries? Tout dépend des objectifs fixés par l’équipe en début de saison, mais à mon avis ça demeure mieux. La position actuelle de l’Impact est relativement en phase avec ce que l’équipe pouvait accomplir en 2018, considérant le changement d’entraîneur et les nombreux changements de personnels. Mais si l’Impact venait à se retrouver dans cette même position dans 1 an, on devrait parler d’échec. Tout est une question de contexte et d’objectifs.
Qualification en séries ou pas, donc, mon idée sur cette saison 2018 est relativement déjà faite. On y reviendra en temps et lieu, mais on peut déjà affirmer que les attentes et objectifs seront bien plus grands en 2019.
D’ABORD, BOSTON
Avant de penser à une analyse de la saison, l’Impact sera en Nouvelle-Angleterre dimanche pour le match ultime de sa saison régulière. De nombreux partisans feront également le voyage pour encourager leur équipe, rappelons-nous d’ailleurs que l’Impact a généreusement offert de payer le billet à ses membres, une belle initiative.
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Le Revolution de la Nouvelle-Angleterre est éliminé depuis quelques semaines déjà alors que l’équipe n’a qu’une seule victoire à ses 6 derniers matchs. L’Impact a remporté par la marque de 4-2 le dernier duel entre les deux équipes, au Stade Saputo, mais s’était incliné par la dure marque de 4-0 à son précédent voyage au Gillette Stadium. Un match à sens unique où les montréalais n’ont jamais réellement eu de chance alors que Saphir Taïder avait été sanctionné d’un carton rouge assez tôt dans le match.
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L’Impact est une équipe bien différente depuis, mais il reste que le Revolution évolue sur une surface synthétique, où l’Impact est rarement bien à l’aise. La vieillesse de certains joueurs de l’équipe comme Bacary Sagna ou Rod Fanni rend le tout difficile alors que ce type de terrain est beaucoup plus difficile sur le corps. D’ailleurs, même si l’Impact bénéficie de surfaces synthétiques au Centre Nutrilait, Rémi Garde a choisi de continuer à s’entraîner sur du naturel en vue de cette rencontre afin d’éliminer le risque de blessure.
https://twitter.com/JeremyFilosa/status/1055165806529708032
Le début de match pourrait donc être assez difficile pour l’Impact et il devra s’assurer de contenir la tempête en début de match avant de trouver ses aises et de pouvoir jouer son jeu. Le Revolution est une équipe à la portée de l’Impact mais il ne faudrait pas faire l’erreur de la sous-estimer, des joueurs comme Teal Bunbury ou Christian Penilla pouvant faire très mal à l’Impact s’ils en ont l’espace.
On dépense beaucoup d’énergie à espérer que le Minnesota United arrache au moins 1 point au Crew de Colombus, mais il ne faut pas oublier que cela ne vaudra rien si l’Impact ne quitte pas la Nouvelle-Angleterre avec une victoire. C’est d’ailleurs la deuxième année de suite où l’Impact clôt sa saison face aux Revs alors que ces derniers étaient au Stade Saputo il y a exactement un an. Le match n’avait aucune incidence sur le classement mais était tout de même le dernier en carrière de Patrice Bernier, un moment gravé dans la tête des supporters, et surtout un match que l’Impact avait complètement échappé à la toute fin.
Espérons que l’histoire sera cette fois différente, et que l’issue sera plus heureuse pour l’Impact. Définitivement, ça prendre un petit miracle, y croyez-vous?
DANS L’ABRI
– On y reviendra plus en détails prochainement, mais l’association des joueurs de la MLS a publié une mise-à-jour des salaires de ses membres la semaine dernière. On y apprend notamment que le salaire annuel de Rod Fanni est de 1,2 M, et prend donc une place importante sur la masse salariale. Bacary Sagna ferait de son côté 575 000, mais on ne sait pas s’il s’agit du salaire annuel ou seulement sur la moitié de la saison.
À noter que les deux joueurs ayant joués le plus de minutes pour l’Impact en 2018, Evan Bush et Samuel Piette, dont tous deux moins de 150 000$ et représentent de vrais aubaines pour l’équipe. Même constat pour Daniel Lovitz à 85 000$.
Si l’équipe dépensait toujours aussi bien…
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ALLONS!