Rechercher des informations dans le but d’écrire un article de hockey intéressant, c’est comme faire du magasinage : lorsque tu veux seulement t’acheter une paire de jeans, tu ressors du magasin avec toutes les pièces de vêtements au monde, sauf celle que tu recherchais…
Bref, scrutant tranquillement un article dans lequel Alain Chainey offre son opinion vis-à-vis la transaction amenant Jonathan Drouin à Montréal, une déclaration a particulièrement détenu mon attention :
Nous avons presque gagné la loterie et avons obtenu le deuxième choix. On aimait Carey Price, mais à Anaheim à l’époque, on ne voulait pas repêcher de gardien en première ronde. Il était premier sur la liste de nos gardiens, mais c’était une liste parallèle. Nous ne repêchions jamais de gardien dans les deux premières rondes.
Éviter de repêcher un joueur, peu importe son attitude, son potentiel et son talent compte tenu de sa position sur la patinoire est-il une bonne philosophie à avoir en préparation d’un repêchage amateur?
Bien qu’Alain Chainey n’occupe plus le poste de recruteur depuis plusieurs années puis que l’état-major Ducks a pilé sur ce principe depuis, sélectionnant John Gibson en deuxième ronde lors de l’encan de 2011, la question demeure d’actualité. Effectivement, seulement trois gardiens ont été appelés sur le podium au premier tour depuis 2013. Les dirigeants jugent-ils primordial d’utiliser leurs choix les plus importants pour obtenir du renfort à d’autres positions?
Actuellement, sept gardiens partants dans la LNH sont d’anciens choix de premier tour. Du lot, seulement deux performent toujours pour l’équipe qui les ont sélectionnés!
Coïncidant bien avec la théorie de Chainey, 18 cerbères partants ont été choisis après la deuxième ronde (ce chiffre contient même 5 portiers ayant été ignorés au repêchage). En empilant ces statistiques, on réalise également que seulement onze gardiens partants évoluent toujours pour la formation les ont originalement sélectionnés…
Sauf que depuis 2012, un seul récipiendaire du trophée Vézina a changé de camp depuis son repêchage…
La solution pourrait-elle être de mettre l’emphase sur les deux premières rondes afin d’obtenir du talent en offensive et en défensive, puis de choisir beaucoup de gardiens par la suite? À cette position, le développement des joueurs peut être extrêmement hasardeux, puis la quantité devrait prévaloir à la qualité…
À moins d’une exception. Par exemple, très peu d’observateurs blâmeront le Canadien d’avoir choisi Carey Price en 2005 au détriment d’un Anze Kopitar ou d’un autre patineur…
Même si cela peut encore être la nature d’un excitant débat…