Les contrats de P.K. Subban, Alexei Emelin et Andrei Markov arrivent à échéance.
Vérifications faites, ils ont tous le même agent : Don Meehan!
Meehan, on le sait, est pas mal rusé et il en a vu d’autres.
Selon un journaliste réputé qui le connaît bien (et qui nous connaît maintenant un peu mieux…), sa façon d’approcher ses négociations avec le gros trio de défenseurs du Tricolore pourrait être la suivante : « Donne-moi quelque chose pour Markov et on va s’arranger pour Subban et Emelin. »
Encore important aux succès de l’équipe?
Qu’est-ce que ça peut vouloir dire?
Bon, je ne m’attends pas à ce que Bergevin puisse mettre Subban sous contrat pour moins de 8M $. Subban, c’est connu, ne veut pas moins d’argent que Phil Kessel.
Je pense que le défenseur étoile du CH a un assez bon point de comparaison et M. Molson n’aura pas vraiment le choix de déplier les billets verts.
Mais si Bergevin offre, disons 5M$, à Markov pendant deux ans – ce qui devrait satisfaire Meehan – il peut sans doute encore avoir Emelin à moins de 3,5 M$, ce qui serait un joli coup… si le Russe affiche sa forme d’antan d’ici la fin de la saison, bien sûr! Mais bon, aux dernières nouvelles, Emelin est un top 4 à Montréal et dans la très grande majorité des équipes de la LNH.
La vraie question est donc : est-ce que ça vaudrait vraiment la peine d’investir 10 M$/2 ans pour Markov?
Une bonne partie de la réponse réside dans les patins de Nathan Beaulieu.
Une approche à la Red Wings…
Markov, qui aura 35 ans en décembre, ne sera plus jamais le défenseur dominant et complet d’antan, capable de dicter le jeu à 5 contre 5, à la Lidstrom, soir après soir.
L’intelligence est encore là, mais le coup de patin n’est tout simplement plus assez vif pour cela.
Mais, un Markov relativement en bonne santé, comme nous avons présentement, peut encore très certainement tirer son épingle du jeu en avantage numérique pendant quelques saisons… surtout avec un Subban à ses côtés!
Et juste ça, ça vaut son pesant d’or.
Et ce n’est pas comme si Markov jouait comme un invalide dans les autres phases du jeu. Il est juste moins bon qu’il était et il était excellent.
Le même réputé journaliste ne croit pas que Markov se verra offrir un nouveau contrat en cours de saison, même si le principal intéressé en rêve selon une autre source.
Si j’étais le CH, j’attendrais aussi à la fin de la saison dans son cas.
Car, c’est une chose certaine, source à l’appui, Markov ne veut pas bouger. Donc, rien ne presse.
On raconte qu’il serait même prêt à changer d’agent pour s’assurer de rester à Montréal.
M. Meehan, soyez-en avisé!
Pour l’instant, Beaulieu (et dans une certaine mesure Tinordi), n’a pas fait la preuve qu’il peut jouer à la hauteur de son potentiel (top 4 dans la LNH). Il doit encore travailler sur sa constance et sa prise de décision, sans parler de son professionnalisme hors glace, avant qu’on puisse sérieusement le considérer pour une job de 20-22 minutes par soir à Montréal.
Je prônerais donc une approche à la Red Wings ou à la sauce Hollandaise (la pognez-vous?) avec le jeune Beaulieu. Il y a encore beaucoup trop de peaufinage à faire. On est même encore sur le rough sur bien des côtés du diamant…
Et la sauce Hollandaise, c’est à la fois polir tranquillement les petits joyaux et tirer le maximum des vétérans pour qui le système de jeu et la LNH ne présentent plus de mystères. Ça nous donne des Lidstrom, des Rafalski, des Coffey, des Chelios qui jouent très tard et ça nous donne aussi des Ericsson, des Smith, des Kindl et des DeKeyser qui arrivent prêts, sans grand problème de transition.
Markov jusqu’à 37 ans et Beaulieu qui ferait sa grande entrée quelque part entre 22 et 23 ans?
Si les genoux du vétéran demeurent solides encore cette saison, je n’y vois aucun problème. Le risque en vaut la chandelle.
Dans la conjoncture actuelle, ça semble même être la voie de la sagesse.