2e trio : voici pourquoi Joel Armia est le candidat logique pour compléter le top-6

Il y a un an, Joel Armia était un problème à Montréal. Le Finlandais, qui avait encore deux ans de contrat à 3,4 M$ par année, jouait comme un gars qui ne méritait pas sa place dans la LNH.

Et comme de fait, après le camp d’entraînement, c’est à Laval qu’il s’est retrouvé.

À ce moment-là, Armia était vraiment un boulet pour le Canadien. Or, le vétéran a décidé de se retrousser les manches, et il a fini par retourner assez rapidement avec le grand club.

Visiblement, l’adversité a semblé le fouetter un brin, alors qu’il a connu une grosse deuxième moitié de saison. Par moments, il avait l’air de l’un des meilleurs joueurs de l’équipe, un incroyable retournement de situation.

Ce n’est pas pour rien que Martin St-Louis a tenu à souligner la saison exemplaire de son attaquant.

En vue de la saison à venir, donc, on se demande un peu quel sera le rôle d’Armia au sein de l’équipe… et à mon sens, la place qui est libre dans le top-6 en ce moment devrait lui revenir.

Je m’explique.

À moins d’un énorme retournement de situation, le premier trio sera celui de Cole Caufield, de Nick Suzuki et de Juraj Slafkovský. Ça veut donc dire qu’à moins d’une grosse acquisition (Patrik Laine, par exemple), il manque un ailier pour jouer avec Alex Newhook et Kirby Dach.

Joshua Roy est un nom populaire, et il aura probablement sa chance au camp. Par contre, l’an dernier, c’est notamment en jouant avec Newhook qu’Armia a réussi à connaître une grosse fin de saison.

Il y a une chimie naturelle entre les deux gars, et essayer de la recréer ne serait pas une vilaine chose.

Le style de joueur qu’est Armia est également un fit naturel pour jouer avec des gars comme Newhook et Dach, qui sont de jeunes fabricants de jeux. L’an dernier, Armia a retrouvé une touche de marqueur avec 16 buts, et il pourrait profiter de la créativité de ses deux jeunes compagnons de trio pour exceller.

Et le fait d’ajouter un gars physique qui est responsable défensivement pour enlever un peu de poids sur les épaules de Newhook et de Dach (qui reviendra d’une grosse blessure), ça ne va que les aider.

Au-delà du fit hockey, il y a aussi le fait qu’Armia sera un joueur logique à échanger pour le CH à la date limite des transactions si le club n’est pas dans la course aux séries. À 3,4 M$, il pourrait devenir une cible alléchante pour une équipe qui veut un gros ailier qui a déjà excellé en séries par le passé.

Si le CH veut maximiser sa valeur (qui pourrait être un choix de deuxième ronde, par exemple), le placer «dans la vitrine» sur le top-6 serait une bonne façon de le faire.

Et comme mentionné plus tôt, donner un tel rôle à Armia serait une belle façon de renforcer la culture de méritocratie qu’on tente d’implanter chez le Canadien. Armia est un gars qui n’a pas baissé les bras l’an dernier alors qu’il avait 3,4 millions de raisons de le faire, et ce serait un bel exemple pour les jeunes qui prouverait que les gars qui travaillent fort sont récompensés.

Évidemment, si Laine arrive en ville ou si Roy déclasse Armia au camp, la réalité sera toute autre. Cela dit, jusqu’à preuve du contraire, j’ai l’impression que cette sixième place du top-6, ça doit être une place pour laquelle Armia part avec une longueur d’avance.

Tôt ou tard, Roy et les autres jeunes du CH auront leur chance. Mais à Montréal, le futur, ce n’est peut-être pas encore maintenant (pour les attaquants, du moins).

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