Au cours de l’été, il n’y a que deux joueurs (à mes yeux) qui vont retenir l’attention en marge de leur situation d’agent libre avec restriction chez le Canadien : Justin Barron et Arber Xhekaj.
Les autres? Ce sont des dossiers moins prioritaires, disons.
Et comme on se doute un peu des demandes de Justin Barron, qui n’a pas le gros bout du bâton dans les négociations, ça revient pas mal toujours au Shérif, quand on parle des RFA de l’été.
Mais cela ne veut pas dire que Kent Hughes ne peut pas jaser avec des gars dont le contrat viendra à échéance dans un an. Un joueur qui a un contrat pluriannuel peut signer une prolongation de contrat 12 mois à l’avance.
Et dans un an, deux noms seront au coeur des discussions : Kaiden Guhle et Juraj Slafkovsky.
On sait que la direction du Canadien songe à explorer le cas des deux hommes, qui ont d’ailleurs croisé le fer hier au Championnat du monde. Cela ne veut pas dire qu’un contrat se signera, mais cela veut dire que le club songe à aller de l’avant dans le dossier des deux jeunes hommes.
Et selon ce que Tony Marinaro a dit à JiC hier, à TVA Sports, il ne serait pas étonnant de voir Slaf signer un contrat à long terme de huit ans un an avant l’échéance de son contrat d’entrée.
— TVA Sports (@TVASports) May 23, 2024
– Ça pourrait ressembler à quoi? – Jean-Charles Lajoie
– Huit ans, huit millions. Pourquoi pas? – Tony Marinaro
Le comparatif avec Nick Suzuki est important ici. Après tout, Suzuki a signé son contrat de 63 M$ sur huit ans en 2021. Marc Bergevin n’a pas attendu la fin du contrat d’entrée du futur capitaine et il lui a donné huit ans de contrat rapidement.
Aujourd’hui, s’il devait signer, Suzuki vaudrait sans doute un peu plus que 7.875 M$ par année.
Agir de la sorte avec le Slovaque (qui a pris de gros pas vers l’avant en 23-24) a ses mérites puisque comme Suzuki ou comme Jack Hughes au New Jersey, ne pas attendre permettrait peut-être au Canadien de ne pas dépasser la structure salariale qu’il s’impose avec Suzuki et Cole Caufield.
Mais deux questions se posent quand même.
- Est-il trop tôt pour donner 64 M$ à Slaf, qui a connu une saison de 50 points cette année?
- Peut-il gagner plus que le capitaine?
JiC, de son côté, pense qu’il est trop de bonne heure pour lui donner ça. Il le voit signer un contrat pont de trois ans à 15 M$ en tout (3X5, donc) tout en gardant en tête que l’attaquant pourrait gagner un énorme montant (12 M$ par année?) par la suite.
Après tout, à ses yeux, il ne peut pas dépasser Suzuki dès maintenant. «Il est trop tôt» en ce moment pour voir un joueur dépasser le capitaine.
Le débat est intéressant parce que c’est exactement ce dont les dirigeants du CH doivent discuter depuis l’éclosion de Slaf en cours de saison. Le signer maintenant à long terme ou attendre : telle est la question.
Au moins, la bonne nouvelle, c’est que le CH n’a pas à se décider cet été puisque le contrat d’entrée de Slaf viendra à échéance dans 13 mois. Il reste encore du temps… mais le débat doit exister, quand même. Et il doit surtout exister avec l’agent du joueur, question de savoir ce que Slaf pense de tout ça.