85 % des joueurs de la LNH prennent/prenaient des médicaments pour dormir

Robin Lehner a fait parler de lui durant le weekend pour avoir offert son support aux partisans des Sabres, pour avoir tweeté que certains équipes distribuaient des somnifères comme si c’était des bonbons… et pour avoir répondu à ce tweet en traitant Alain Vigneault de dinosaure. Plusieurs personnes (avec raison) ont fait un lien entre l’histoire des médicaments et Vigneault, alors qu’il n’y en avait pas finalement…

Je l’ai dit hier sur les ondes du 91,9 Sports : il est bien de voir certains joueurs (toujours actifs) dénoncer des comportements inappropriés. Cependant, ceux-ci doivent le faire avec plus de doigté et surtout, à la bonne place. Faire une enfilade de tweets un peu flous n’est probablement pas la meilleure façon de faire et ça peut avoir des conséquences collatérales énormes pour la réputation de certains.

Mais je me répète : dénoncer les comportements inacceptables est LA chose à faire.

José Théodore a poursuivi dans cette veine en éclaboussant davantage la culture qui régnait (et règne encore?) dans la LNH, plutôt qu’une personne ou une équipe précise.

«Un changement de culture est souhaitable. Les joueurs de hockey ont facilement accès à des médicaments, que ce soit des anti-inflammatoires, des antidouleurs ou des somnifères. Dans la LNH, on peut avoir ce qu’on veut comme un enfant dans un magasin de bonbons […] Dans l’avion, après le match, les thérapeutes du sport passent dans l’allée avec un cabaret de médicaments avec des contenants numérotés, et dans mon cas, le numéro 60, il y avait des antidouleurs en raison de ma hanche qui me faisait souffrir.» – José Théodore


Théo a poursuivi en affirmant qu’il prenait des somnifères… comme le faisaient environ 85 % des joueurs de l’équipe sur la route.

Théodore a pris sa retraite il y a huit ans, pas 56!

Théo a porté les couleurs du Canadien, de l’Avalanche, des Capitals, du Wild et des Panthers. Allez savoir de quelle équipe il parlait…

En fait, probablement que la plupart des équipes fonctionnaient comme ça. Le doc prescrivait quelque chose à tous ceux qui le désiraient et quelqu’un leur distribuait ensuite les médicaments au moment opportun.

Théodore a même déjà demandé au dentiste de l’équipe de lui prescrire des antidouleurs pour l’été sur un bout de napkin lors d’un party de fin de saison, car il avait mal à la hanche. Pourtant, on parle bien ici de médicaments qui peuvent causer d’importants effets secondaires.

Toutefois, l’entraîneur-chef n’a rien à voir dans tout ce processus.

Théodore a confié que plusieurs joueurs – dont Robin Lehner – sont devenus dépendants aux médicaments pour traiter la douleur, l’anxiété ou l’insomnie. Souvent, c’est à la retraite que ça devient dangereux puisque certains joueurs se tournent vers le marché noir et les drogues.

«C’est ce qui est arrivé à mon ancien coéquipier au Colorado, Marek Svatos. Il avait subi plusieurs opérations à l’épaule et prenait des antidouleurs constamment. Il est mort à 36 ans d’une surdose.» – Théodore

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