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À entendre Nick Suzuki, le «mot en P» ne sera pas tabou cette année

L’an passé, Jeff Gorton avait retenu l’attention au tournoi de golf du Canadien. Il avait dit que le club ne voulait pas parler des séries (ou des playoffs) en parlant du mot en P.

Ça avait fait jaser. Après tout, de ne même pas dire le mot en question le rendait un peu tabou.

L’objectif du dirigeant, qui n’en était pas à son premier barbecue au sein d’une équipe qui se reconstruit, c’était clairement de baisser les attentes des partisans en vue de la saison 2023-2024.

Parce qu’à ce temps-ci de l’année, il est facile de sortir ses lunettes roses. Chaque équipe est dans la course aux séries, chaque joueur est «dans la meilleure forme de sa vie» et toutes les équipes sont «à deux ou trois éléments qui fonctionnent» que tout aille bien.

Il y a d’ailleurs trop de lunettes roses à mon avis en ce moment à Montréal… mais ça, c’est un autre dossier.

Mais cette année, je suis prêt à mettre un vieux 2$ rouillé que le VP du Canadien, quand il parlera aux médias dans les prochains jours, ne va pas faire du chemin sur son mot en P de l’an passé.

Pourquoi? Parce que l’expression à la mode, depuis quelques semaines, c’est de dire que le Canadien devra être dans le mix en vue des séries 2025. Ce sont des mots qui reviennent souvent.

Et à ce sujet, le capitaine Nick Suzuki a vraiment l’air d’un gars qui veut retourner en séries. Il a goûté à la bulle de 2020 et à la folie de 2021, lui… et cela lui a visiblement donné faim.

De voir le capitaine, qui était à Vegas pour rencontrer les médias cette semaine, dire à Félix Séguin que «les objectifs ont changé» et que c’est difficile de rester patient en est une bonne preuve. Après tout, l’an passé, il n’était pas aussi incisif.

Cependant, gardez en tête qu’un joueur comme lui ne dira pas le contraire. Le capitaine ne peut pas dire qu’il s’en fout et chaque année, il y a des joueurs qui disent croire aux séries.

Même il y a deux ans, Joel Edmundson ouvrait la porte. Et le club venait de finir dernier!

J’ai hâte de voir le camp d’entraînement et le début de saison. Après tout, tout le monde a beau parler, mais c’est sur la glace que ça va se jouer. Et quand on verra les gars dans leur environnement naturel, on saura un peu plus à quoi s’en tenir.

Notons que pour faire les séries, ça prendra au moins une quinzaine de points de plus que l’an passé.

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