Il y a quelques mois de ça, le nom de Pierre-Luc Dubois était très populaire à Montréal. On se souviendra qu’il avait demandé à être échangé, et clairement, le CH était dans la course pour ses services.
Même Kent Hughes, qui ne pouvait pas le dire explicitement, le laissait assez clairement sous-entendre en point de presse. Il y avait un intérêt de la part du Canadien, et on pouvait penser qu’il était réciproque.
La question, cela dit, c’était de savoir le prix à payer. Des rumeurs laissaient croire que ça ressemblerait à un package qui inclurait Kirby Dach… mais le nom de Juraj Slafkovský avait circulé un brin aussi.
Au final, c’est aux Kings de Los Angeles que Dubois a été échangé… et jusqu’à maintenant, c’est assez catastrophique, alors que PLD n’a que 20 points en 47 matchs en plus d’avoir un différentiel de -16.
Et quand on regarde ces chiffres-là, on réalise qu’à la mi-saison, Slafkovský a carrément autant de points que lui. Il y a deux matchs de différence entre les deux, mais on s’entend que c’est minime.
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Et c’est logique : le Slovaque n’a que 19 ans et moins d’une centaine de matchs d’expérience dans la LNH, tandis que PLD est âgé de 25 ans et approche les 500 matchs dans le circuit. Quand un kid de 19 ans «accote» la production d’un vétéran qui en est à la première année d’un contrat de huit ans à 8,5 M$ par année, disons que ça fait bien paraître Kent Hughes de ne pas avoir offert Slaf aux Jets pour les services de Dubois.
Si on continue de jouer le jeu des comparaisons, on remarquera aussi que Slafkovský a plus de points que Jesperi Kotkaniemi, qui n’a que 18 points en 48 matchs cette saison (dont seulement trois points lors des deux derniers mois).
Et pour ce qui est de Logan Cooley, qui a le même âge que Slaf et que les Coyotes n’hésitaient pas à vanter comme la huitième merveille du monde au début de la saison (en se moquant un peu de Slafkovský par la bande), on parle de saisons assez comparables : Cooley a un peu plus de points (25, contre les 20 de Slaf), mais le Slovaque a sept buts à sa fiche tandis que Cooley en a six.
C’est surtout la tendance qui est intéressante : Cooley a ralenti après un énorme début de saison, tandis que Slafkovský prend son envol depuis deux mois alors qu’on voit enfin les points arriver.
Que ce soit en le comparant à un nom auquel il était lié dans une possible transaction (Dubois), un autre ancien gros espoir du club (Kotkaniemi) ou un rival direct de la cuvée de 2022 (Cooley), les récents succès de Slafkovský le font bien paraître.
Et ça, ça doit rendre des dirigeants heureux chez le Canadien.