Il y a 4-5 ans, je pensais clairement que l’Impact (à cette époque) allait facilement devenir l’équipe #1 de la période estivale au Québec.
Les Drogba et Piatti avaient installé une culture de la victoire au sein de l’organisation et ont sentait que le club avait une culture de la victoire et avait élargi sa base partisane.
Du côté des Alouettes, L’organisation perdait sur le terrain, on apprenait que le management surévaluait l’assistance et le club était mis sous tutelle par la ligue pour être vendu, puis avait été remis sous tutelle une seconde fois.
Le manque de vision de Saputo
À ce moment, l’Impact avait l’opportunité de devenir l’équipe #2 après le CH. Au lieu, Joey Saputo a pris la décision ouverte de devenir une équipe de vendeur, c’est-à-dire développer des joueurs et les revendre sur la scène internationale et le ré-investir dans l’équipe. À cet effet, la question de Tony Marinaro à la conférence de Gabriel Gervais : que faire avec les 15 millions de dollars obtenus des derniers transferts de joueurs? Gabriel Gervais a peiné à répondre. Ce dernier a probablement le job la plus difficile du sport professionnel montréalais… Celui de défendre l’indéfendable!
L’expérience client au stade stagne, pour ne pas dire décline. Le club a de la difficulté à remplir le Stade Saputo quand une star comme Lionel Messi n’est pas en ville, les auditoires télévisuels stagnent et la confiance envers le coaching staff est inexistante comme nous démontre le roulement des dernières années… Bref, il n’y rien de bien excitant quand l’on parle du CF Montréal.
La mentalité de gagnant des Alouettes
Du côté des Alouettes, vous pourriez prendre tout ce que j’ai dit précédemment, lire le contraire et vous aurez votre résumé. Bien que dans une situation particulière avec la tutelle et les deux changements de propriétaires, le coaching a su convaincre tous ses acteurs avec un plan pour remettre l’équipe sur la voie de la victoire et du succès.
PKP a compris rapidement qu’il ne devait pas s’occuper des décisions football de l’équipe, mais de se concentrer sur la reconstruction du branding de l’équipe. Malgré un début de saison ordinaire en 2023, le club ne s’est pas laissé distraire par les performances de l’équipe. Résultat : les Alouettes ont remporté la Coupe Grey l’automne dernier.
Comme le rapporte souvent Maxime Truman sur X, les auditoires sont en croissance et l’ambiance au Stade Perceval-Molson s’améliore de semaine en semaine.
La recette est simple quand vous êtes un propriétaire :
- Faites confiance à votre coaching staff.
- Donnez-leur les moyens.
- Ne vous mêlez pas du line-up de l’équipe.
- Démontrez une progression sur le terrain.
Le marketing se fera tout seul par la suite.
L’avenir du CF passe par Toronto!
Du moins par le modèle MLSE. MLSE gère l’ensemble des équipes professionnelles de Toronto, outre les Blue Jays. C’est un modèle intégré qui permet la consolidation des ressources et un déploiement médiatique/marketing plus efficace. J’ai l’impression que PKP répond pas mal à cette définition.
Avec Québecor, il possède déjà une infrastructure de mise en marché bien rodée et c’est possiblement le genre de défi qu’il aimerait bien relever.
Je n’appelle pas à la vente de l’équipe, mais dans les bureaux du Stade Saputo, on devrait sérieusement s’allier avec les Alouettes de Montréal :
- Organiser des promotions communes.
- S’offrir une campagne marketing commune et majeure dans le Grand Montréal.
- Et intégrer les équipes marketing des deux équipes une à l’autre.
Autrement, je ne vois pas d’avenir pour le CF et l’équipe doit agir vite. Sinon, l’avenir du club ne sera plus à Montréal, mais avec un autre propriétaire qui pourrait déménager le 11 montréalais.
Je me croise les doigts pour que Saputo voit la lumière qui est au bout du tunnel!