Andrei Vasilevskiy : les Leafs ont découvert sa faiblesse (que le Lightning connaissait déjà)

Depuis quelques années, Andrei Vasilevskiy est ce qui se fait de mieux comme gardien dans la LNH. Le gardien du Lightning a mené son club à trois finales consécutives dans les trois dernières années, et depuis ce temps-là, il paraît presque invincible, surtout en séries.

Parlez-en au Canadien de 2021, qui n’a pas fait le poids face au cerbère.

Ceci dit, lors des présentes séries, c’est une toute autre histoire. Le Lightning est présentement en retard 1-3 dans sa série face aux Maple Leafs, mais ce qui est fascinant, c’est que pour la première fois depuis un long moment, Vasilevskiy paraît humain.

Ça n’en prenait pas plus pour que des partisans se demandent s’il a été surévalué dans les dernières années, une affirmation ridicule à mon sens.

Mais clairement, les Maple Leafs ont trouvé la recette pour le faire mal paraître, et selon Derek Lalonde, l’actuel entraîneur des Red Wings qui a passé quelques saisons avec le Lightning dans les dernières années, le Lightning la connaît aussi depuis quelques années : Vasilevskiy est l’un des pires gardiens de la ligue pour suivre un tir de la pointe quand il y a du trafic devant le filet.

C’est pour des explications du genre que les statistiques avancées sont importantes à mes yeux, mais je m’égare.

En fait, selon Lalonde, on parle de quelque chose que le Lightning sait depuis fort longtemps. Ainsi, lors des dernières saisons, le club a carrément construit sa structure défensive afin de limiter les tirs adverses provenant de la ligne bleue.

C’est évident que c’est plus facile de le faire avec de bons joueurs d’échec-avant (pensez à tous les gars intenses de troisième trio qui sont passés par là) et avec des colosses comme Victor Hedman et Ryan McDonagh à la ligne bleue pour tasser le trafic, mais il n’en demeure pas moins que le personnel d’entraîneurs a identifié le problème et s’est ajusté en conséquence.

Le problème, c’est qu’en ce moment, le Lightning est brûlé après plusieurs longs parcours en séries et que des gars comme Hedman sont clairement affectés par les blessures. Ainsi, ça fait en sorte qu’il y a des craques dans le système défensif, et pour Toronto, c’est une occasion en or d’en profiter.

Parce que oui, Sheldon Keefe est au courant (et il ne se gêne pas pour l’admettre).

Évidemment, la situation ne se replacera pas du jour au lendemain. Jeudi soir, dans le cadre du match #5, Vasilevskiy sera encore vulnérable aux tirs de la pointe et les Maple Leafs vont continuer de le tester en ce sens.

Si le Lightning veut espérer remonter dans cette série, il devra obtenir un peu d’aide du meilleur gardien au monde (surtout du côté du bouclier), mais les gars devant lui devront également resserrer leur couverture défensive. Parce que s’il continue de laisser Toronto tirer à volonté de la ligne bleue et installer du trafic devant Vasilevskiy, c’est presque perdu d’avance : le Russe aura encore l’air d’un mini-gardien dans une publicité de McDonald’s (mais pas aussi acrobatique).

J’ai bien hâte de voir si Jon Cooper saura donner un second souffle à ses gars d’ici la fin de la série. Les Leafs, eux, ne doivent pas se mettre à crouler sous la pression comme ils l’ont souvent fait dans cette situation lors des dernières années : c’est en gardant cette stratégie qu’ils viendront enfin à bout de leurs démons de la première ronde.

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