Attaquants des Bulldogs : Qui sont les plus près de la LNH?

On commence à s’habituer à discuter hockey junior, hockey féminin et hockey de la Ligue américaine, n’est-ce pas?

Et bien justement, après avoir visionné trois matchs des Bulldogs, on peut déjà y aller de quelques observations sur les attaquants du club-école qui ont retenu notre attention jusqu’ici.

Sans mettre d’ordre exact, parce que ça dépend toujours des besoins du gros club, je les ai placés du plus près au plus loin de la LNH, selon mes observations.

Louis Leblanc : On a seulement vu un match de Leblanc cette saison à cause de sa blessure. Mais on peut penser que Leblanc pourrait être un joueur d’environ un point par match dans la AHL cette année. Mentionnons que Derek Wills – le commentateur des Dogs qui en est à plus de 1000 matchs dans la AHL– est particulièrement impressionné par la qualité du jeu de Leblanc le long des rampes. C’est effectivement sa plus grande force avec son timing pour converger au filet. Joueur polyvalent, on le voit surtout comme un très bon ailier de 3e trio, mais il a peut-être encore plus à offrir à long terme. Il aurait presque certainement fait le gros club n’eut été du lock-out.

Blake Geoffrion : Meilleur attaquant des siens hier, il semble très à l’aise en jouant au centre dans la AHL. Solide dans les mises en jeu. On voit qu’il a de bonnes mains autour du filet et n’est pas un mauvais passeur. Blessé à une cheville l’an dernier, on remarque une amélioration dans son coup de patin cette saison. Solide physiquement, il n’hésite pas à donner de bons coups d’épaule. Pourrait être un joueur de centre intéressant avec un potentiel de 10 buts sur un 4e trio ou un ailier potable sur un troisième. Sur le point de s’établir pour de bon dans la LNH? Il n’est pas loin en tous cas. Il méritera une bonne audition, le moment venu. Un Mathieu Darche en plus talentueux.

Blake Geoffrion est le genre de joueur capable de marquer dans le bottom 6.
Photo : Bernard Brault, La Presse


Gabriel Dumont
: Très nette amélioration au niveau du coup de patin, Dumont remplira sous peu les promesses de Timmins et jouera régulièrement dans la LNH à cause de sa détermination, son style « sparkplug » et des petits buts importants qu’il parviendra à marquer ici et là. Je ne détesterais pas le voir bientôt sur un quatrième trio « fatiguant » avec des White, Armstrong, Prust, Moen ou Quailer. Un gars de mission, on gagne avec des gars comme Dumont. Et ne sous-estimons pas la qualité de ses mains et le fait qu’il est droitier…


Michael Bournival
: Attaquant le plus rapide des Bulldogs. Créativité surprenante. Des mains vives. Prend de bons tirs. Bon passeur orchestrant notamment des beaux jeux derrière le filet adverse. Travailleur acharné. Ne semble jamais en mauvaise position. Pourrait être un bon troisième centre dans la LNH dans un avenir vraiment pas si lointain. Déjà un homme de confiance de Sylvain Lefebvre et probablement le meilleur attaquant des Dogs jusqu’ici cette saison. Bournival est le genre de joueur qui peut monter rapidement les échelons. Lars Eller a besoin de progresser et de se trouver rapidement une chaise.

Brendan Gallagher
: On a vu trois matchs de Gallagher cette saison : un correct (semaine dernière), un bon (hier soir) et un exceptionnel (vendredi dernier) où il a enregistré 10 tirs au filet. Gallagher donne toujours tout ce qu’il a. Véritable petite tornade en zone offensive, c’est un joueur constamment en mouvement qui converge naturellement vers le filet, très difficile à contenir. Il devrait normalement s’affirmer de plus en plus dans la AHL cette saison. D’ici quelques années, s’il gagne encore un peu en force physique, on ne voit pas ce qui pourrait l’empêcher d’atteindre éventuellement les deux premiers trios du Canadien.

Steve Quailer : On ne connaissait presque pas Quailer il y a quelques semaines. On a rapidement découvert un joueur très imposant, mature, fort et rapide, doté d’un bon sens du jeu. Quailer semble destiné à être un power forward de 3e ou 4e trio. Frais sorti des rangs universitaires, il a déjà 23 ans, mais il devrait être un late bloomer supérieur à Blunden. Plus de talent, on dirait. Le CH peut encore prendre son temps avec lui, mais il jouera dans la LNH un jour, c’est certain. Un mélange de Moen, Gaustad et Nystrom.

Michael Blunden : Pas grand’ chose à dire sur le #14 des Bulldogs. Costaud, pas un mauvais patineur, il parait assez bien dans la AHL, mais n’y est pas un joueur vraiment dominant. En voilà un qui s’est fait dépasser par bien du monde dans l’organisation et qu’on ne devrait pas revoir à Montréal de sitôt.

Patrick Holland : Dans le style joueur de périphérie, il a plus de talent et d’avenir que Palushaj. Il aime être en possession de la rondelle et possède de très bonnes mains en plus d’une belle vision du jeu. On l’a même vu à la pointe en avantage numérique. Mais sera-t-il assez rapide et fort physiquement pour atteindre la LNH? Peut-il être efficace s’il ne joue pas sur un trio offensif? Possible, à la condition que ceux qui joueront avec lui soient fringants et opportunistes.  On ne pariera pas contre ses chances.

Aaron Palushaj : D’aucune utilité sur un troisième ou quatrième trio dans la LNH, Palushaj n’est pas un joueur vraiment dominant offensivement dans la AHL. Il patine assez bien, fourni un effort honnête et accumule sa part de points. Mais même dans la AHL, sa force physique fait encore énormément défaut. Un joueur de périphérie qui n’est pas assez talentueux pour être efficace dans la grosse ligue. Il semble bien que Matt D’Agostini était un meilleur joueur finalement. Destination ligues européennes très bientôt? Le CH n’a plus aucune raison d’être patient dans son cas.

Alain Berger : J’ai bien aimé ce qu’on a vu de lui hier soir. Très gros gaillard le numéro #11, plus rapide et agile que je ne le pensais. Bon marqueur dans le junior, je serais curieux de le voir évoluer avec des joueurs plus créatifs que, disons, Stortini… Il n’a que 21 ans et comme Nattinen, il aura probablement la chance de se faire valoir davantage avec les Bulldogs en cours de saison. Un projet à long terme qui pourrait surprendre.

Joonas Nattinen : Meilleur hier soir que vendredi, Nattinen ne ressort pas vraiment du lot, mais il en est seulement à sa deuxième saison chez les pros. Il présente un bon gabarit et un certain talent. Mais son coup de patin manque encore cruellement d’explosion. Il est assurément affecté par la congestion au centre chez les Bulldogs et doit maintenant jouer à l’aile. Même si on dit qu’il a beaucoup progressé depuis son arrivée en Amérique du Nord, la LNH est encore très, très loin, dans son cas. On peut toutefois se permettre d’être encore patient avec lui.

Voilà pour les attaquants. J’ai pris quelques notes temporaires sur les défenseurs que j’analyserai dans un prochain texte. Laissons-leur encore 2-3 matchs…

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