Le Canadien de Montréal est la dernière équipe canadienne à avoir gagné la Coupe Stanley. Depuis la fameuse conquête de 1993 – qui a quand même eu lieu il y a 27 ans – les clubs situés au nord de la frontière des États-Unis n’ont pas réussi à triompher en finale des séries éliminatoires de la LNH.
Les Canucks (1994, 2011), les Flames (2004), les Oilers (2005), les Sénateurs (2006) sont les seules formations à s’être rendues en grande finale depuis toutes ces années.
Comment est-ce possible? Après tout, il est vrai que les 3/4 des équipes du circuit Bettman sont américaines…
Mais la logique ne voudrait-elle donc pas dire que le Canada devrait avoir ajouté plus de 6 championnats, au cours de ces 27 années? On peut comprendre qu’il est logique que moins d’équipes l’aient gagné… Mais il est difficile de comprendre l’explication derrière cette disette.
Un analyste de hockey européen croit avoir la réponse à cette question. À son avis, c’est tout simplement que le marché est plus intense au Canada – et que les directeurs généraux voient leur travail être affecté.
« Un DG avec une équipe américaine est en paix d’esprit pour prendre des décisions stratégiques à long terme, sans assez d’amateurs et de pression médiatique. Au Canada, où le hockey est tout, un DG est sous beaucoup de pression et ça peut embrouiller sa vision et interrompre ses pensées logiques. »
A GM on a US based club has peace of mind to make long-term strategic decisions, without fans, media scrutinizing every move. In Canada, where hockey is everything, a GM is under so much pressure that it blurs his vision and disrupts his clear thinking. You say?
— Szymon Szemberg (@Sz1909_Szemberg) September 5, 2020
De 1984 à 1993, huit des dix équipes championnes provenaient du Canada. Est-ce possible que ça fonctionnait dans ce temps-là, mais que l’ère des réseaux sociaux change les choses?
En même temps, considérez que de gros marchés comme Boston et Chicago ont gagné la Coupe Stanley dans les dernières années. Il y a donc une faille dans cet argument.
Or, il est tout de même intéressant de le constater et d’en discuter.
Impossible de ne pas penser que le taux d’imposition et le climat ne désavantagent pas non plus les équipes canadiennes…
Plusieurs amateurs traditionnels en ont assez de voir des équipes américaines avoir du succès…