Henri Richard : Aujourd’hui enfermé dans un monde où les héros n’existent pas

Monsieur Bertrand Raymond est venu me toucher ce matin en publiant un texte très émouvant au sujet du grand Henri Richard, qui commence à s’éteindre. Monsieur Richard a soulevé 11 Coupes Stanley lors de sa carrière. 11. Le grand Jean, Béliveau étant son nom de famille, en a porté 10 à bout de bras. Béliveau est certes le plus grand capitaine du récit légendaire du Canadien, mais Richard demeure celui qui détient le plus de ce trophée argenté…

Cependant, aujourd’hui, le petit numéro 16 n’a plus aucun souvenir de son passage avec le Canadien et de ses fameuses Coupes puisqu’il souffre de cette maladie dévastatrice qu’est l’Alzheimer. Mon grand-père en a aussi souffert et je l’ai vu dépérir et quitter cette terre de cette façon l’été dernier. Les derniers jours du petit, mais grand joueur, se passe dans l’anonymat total (ou presque).

Bertrand Raymond l’a imagé avec justesse à l’intérieur de son papier : « Aujourd’hui enfermé dans un monde où les héros n’existent pas, où il n’y a pas de chandails tricolores, pas de bannières, pas de Coupes Stanley, pas d’ovations et pas de panthéon. »

C’est entouré des siens, tout près de lui, qu’il achève son parcours comme humain. Tout le bonheur que sa carrière lui a généré, il n’en a plus la moindre idée. Un homme jadis de caractère, avec autant de hargne de son frère Maurice dans les yeux et tout comme Maurice, il jouait comme si sa propre vie était en jeu. Tout ça est disparu de son encéphale. Richard ne reconnait plus sa conjointe et ses enfants, ce qui devient excessivement difficile pour une famille… ça affecte énormément le moral des gens qui le côtoient.

Si vous voulez verser une petite larme, lisez en entier l’article de Bertrand Raymond. Émouvant et touchant. Maintenant, souhaitons que les gens souffrant d’Alzheimer puissent retrouver leur mémoire à la suite de leur décès…

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