Pas beaucoup de candidats pour une offre hostile… à l’exception de Kucherov | Un mécanisme surestimé?

Les offres hostiles constituent une dimension fascinante de la convention collective. L’été dernier, leur seule existence a forcé Don Sweeney et Stan Bowman d’échanger Dougie Hamilton et Brandon Saad.

Dans les faits, on verra rarement une offre hostile permettre à un DG de dérober un joueur à une autre formation. Lorsque cette possibilité existe, elle sera flairée par l’état major, et l’agent libre sera utilisé comme appât pour permettre à son équipe d’obtenir des assets supérieurs à la compensation qui serait offerte.

Le salaire est l’enjeu véritable. Ce genre de situations peuvent forcer une organisation à payer un joueur davantage – et plus longtemps – qu’elle l’aurait voulu. David Poile aime bien Shea Weber, mais l’aimera-t-il encore à 40 ans, lorsque son impact sur la masse sera de 7,8 millions? Les Flyers lui ont compliqué la tâche.

On comprend mieux maintenant l’aspect de loyauté relatif aux offres hostiles. Pourquoi en soumettre une à un agent libre avec compensation si ce n’est que pour mettre un homologue dans le pétrin? Cette disposition ne doit être sollicitée qu’à condition d’avoir de chances légitimes de mettre sous contrat le joueur en question. De le voler à l’autre club, enfin. Pas de cadeaux en affaires, veut le dicton, mais il y a une différence entre tenter d’améliorer son propre club et simplement essayer de nuire à un autre.

Cette année, il y a un nom qui pourrait convaincre certaines équipes de tenter le coup: Nikita Kucherov. Le russe est un marqueur naturel comme il y en a bien peu dans la LNH et vient de connaître d’excellentes séries. Steve Yzerman aura 18 millions pour renouveler Kucherov, Stamkos, Killorn, Brown, Namestnikov, Paquette et Nesterov. Surtout que, dès l’an prochain, il devra prolonger les contrats d’Ondrej Palat, Tyler Johnson, Ben Bishop et Victor Hedman…

Mais il y a fort à parier que Steve Yzerman égalerait l’offre hostile et ferait ses adieux à Stamkos. Qu’en est-il alors d’Alex Killorn? Tampa Bay gardera-t-il ce monstre dans les deux sens de la patinoire si on lui tend 3,755,233 millions, ou préféra-t-il le choix de 2e ronde (et le lousse sur le plafond qui vient indirectement avec)? Et si une équipe avec beaucoup d’espace poussait la note et donnait un peu trop d’argent au petit, mais talentueux Vladislav Namestnikov? Cela pourrait aussi concerner les Rangers de New York, qui devront s’entendre avec les agents libres avec restriction J.T. Miller, Kevin Hayes et Chris Kreider.

Enfin, bien qu’elles continueront de soulever les passions, les offres hostiles demeureront un mécanisme surestimé pour ce qui est d’améliorer une équipe. En plus de devoir céder une compensation, il faut accepter de surpayer un joueur pour s’assurer que la proposition ne soit pas égalée.

En rafale
– Auston Matthews voulait que les Coyotes ou les Leafs gagnent la loterie. Il est choyé!

– Tout un casse-tête pour les Blue Jackets! (TVA Sports)

– Il fallait s’y attendre…

– Le soccer vole-t-il la vedette au hockey? (TVA Sports)

– Pour vous mettre dans l’ambiance avant le repêchage:

– Rappel: P.K. Subban en entrevue à RDS.

– Olli Juolevi est-il le meilleur défenseur de cette cuvée? Je crois que oui! (EOTP)

Mais le meilleur défenseur offensif, c’est probablement Sergachev.

– Reportage sur la menace de l’AMH. (Journal de Montréal) #Throwback

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