Joyeux Noël à tous. J’espère que vous vous amusez bien en famille et avec les gens que vous aimez. Le temps des Fêtes est idéal pour festoyer, mais également pour dresser des bilans. Le collègue Kingsley a d’ailleurs fait de l’excellent boulot à ce sujet (1re partie et 2e partie) en retraçant les moments marquants de 2016 chez les Canadiens de Montréal. Toutefois, cette année est particulière parce que le spectre de la saison dernière semble toujours vouloir planer pour de nombreux amateurs. Alors comment se sentent les membres de l’organisation tricolore en ce temps de réjouissance comparativement à l’an dernier?
Au 25 décembre 2016, la fiche des Canadiens est de 21 victoires, 9 défaites en temps régulier et 4 autres en temps supplémentaire pour une récolte de 46 points et une moyenne de ,676. À la même date l’an dernier, la fiche des Canadiens était de 20-13-3, soit une moyenne de ,597. Mais évidemment, il faut regarder pas mal plus loin que la fiche pour comparer les deux situations.
D’ailleurs, si le CH maintient une fiche de 5-4-2 depuis le début du mois de décembre 2016, il faut se souvenir qu’à pareille date l’an passé, l’équipe de Michel Therrien 9 défaites à ses 10 derniers matchs.
Les blessures
Comment évaluer ce qui se passe sans parler des blessures? La malchance peut toujours frapper, mais comment on est en mesure d’y faire face a un impact majeur sur la suite des choses. Les fans des Canadiens en savent certainement un bout là-dessus.
À Noël l’an passé, Carey Price manquait à l’appel depuis un mois déjà, mais il y avait également Jeff Petry qui venait de manquer deux matchs suite à une très percutante mise en échec de Jamie Benn à Dallas. Suite à ce contact, Petry n’a plus été le même et il n’a obtenu qu’un but et trois aides lors des 17 matchs qui ont suivi avant de rater les 27 derniers matchs de la saison.
Et il ne faut pas oublier que Brendan Gallagher, alors la bougie d’allumage à l’attaque était absent depuis le 22 novembre avec une blessure à la main qui avait nécessité une chirurgie.
On peut donc dire qu’avec des blessures à des joueurs aussi importants, ça regardait plutôt mal. Mais Noel 2016 ne se passe certainement pas sans de nombreux bobos.
Galchenyuk, Shaw et Markov sont des rouages importants de l’équipe et leur absence crée des maux de tête aux entraîneurs. Sans parler des rumeurs qui parlent de possibles blessures mineures à Weber et même Price et vous avez de quoi inquiéter quelques fans.
Les leaders
On a parlé ad nauseam du fameux leadership qui a tant fait défaut lorsque l’équipe a commencé à s’enliser l’an dernier. Marc Bergevin a clairement fait du gros boulot de ce côté et on peut dire que la présence des Price, Weber, Gallagher et Radulov dans le vestiaire a un impact important pour garder tout le monde bien concentré sur les objectifs et s’assurer que les plans du coach sont suivis à la lettre.
Les événements de l’an passé ont bien démontré que le manque de cohésion des joueurs sur la glace et dans le vestiaire a probablement été LE facteur qui a entraîné la chute de l’équipe. Maintenant, même si l’équipe doit vivre avec l’absence de joueurs clés, le fait que tout le monde soit concentré sur le même objectif et joue avec l’énergie nécessaire pour gagner, les possibilités de voir le scénario se répéter est presque écarté.
De quoi permettre aux amateurs et au personnel d’entraîneurs de mieux profiter de son réveillon.
La profondeur
On parle toujours de la profondeur d’une équipe comme étant une qualité essentielle à ses succès. Avoir des joueurs assez talentueux qui peuvent prendre la relève en cas de blessure est une façon de définir la profondeur, mais la polyvalence des joueurs ainsi que leur capacité à s’adapter à des rôles différents est tout aussi important.
Paul Byron et Torrey Mitchell étaient déjà connus et avaient démontré en partie leur valeur l’an dernier. Mais cette année, l’ajout des Radulov et Lehkonen en attaque, ainsi que l’impressionnant travail accompli par Emelin à la gauche de Shea Weber permettent à Michel Therrien et ses sbires d’avoir plus d’options et de bouger les pièces de leur casse-tête avec plus d’efficacité.
Les chiffres
J’ai mentionné plus haut la fiche des Canadiens, mais au-delà des victoires et des défaites, il est intéressant de comparer les différentes statistiques.
Comme on peut le constater, les unités spéciales sont un peu moins efficaces cette saison avec un total de 101,5 comparé aux 104,4 à pareille date l’an passé. Mais ça demeure au-dessus du seuil de 100, ce qui est très bon. La plus grande différence demeure toutefois l’efficacité à 5 vs. 5 alors que cette année, les Canadiens ont un différentiel presque que 3 fois supérieur à celui de l’an passé.
On remarque aussi que malgré tout ce qu’on peut lire et entendre, Max Pacioretty demeure le leader offensif. Bien entendu, la blessure de Galchenyuk a un impact important sur cette donnée, mais j’ai toujours considéré la durabilité comme un élément majeur dans l’évaluation d’un joueur.
Ceci dit, on voit bien que la production de Plekanec a été remplacée par celle de Galchenyuk et Radulov cette année.
Les coulisses
Au-delà de ce qui se passait sur la glace, il y a eu beaucoup de perturbation provenant de l’extérieur qui dérangeaient l’équipe au moment de fêter la naissance du p’tit Jésus en 2015. La dernière en lice était la fameuse soirée au cours de laquelle Nathan Beaulieu et Christian Thomas avaient décidé de célébrer les 23 ans de Nate the Great aux petites heures de la nuit à leur retour d’un voyage en Caroline où ils venaient de subir un défaite. Les images de cette soirée parues sur les réseaux sociaux ont fait en sorte que Thomas a dû plier bagages en direction de l’Arizona.
En plus de cette histoire, rappelons-nous que les activités nocturnes d’Alex Galchenyuk avaient déjà fait les frais d’une publicité dont l’organisation des Canadiens se serait passée. Ça allait d’ailleurs culminé au début janvier avec l’arrestation de la copine de Galchenyuk.
Et qui ne se souvient pas de l’histoire de Zach Kassian?
Bref, disons que la cohorte 2016-2017 des Canadiens de Montréal est plus tranquille côté histoires à potins. Ça aussi, ça contribue à ce que Michel Therrien et Marc Bergevin passent un Noël plus joyeux.