Bonis reportés : un plus gros montant l’an prochain que cette année chez le CH

De la façon dont ça fonctionne dans la LNH, un club a le droit de donner des bonis à certains joueurs. Normalement, ce sont les joueurs sur leur contrat d’entrée et les vétérans de 35 ans et plus qui y ont droit.

Si un club n’est pas en mesure de payer tous les bonis de ses joueurs sous la masse salariale de l’année en cours, il reporte simplement ses bonis sur la masse salariale de l’année suivante.

Chez les Bruins, par exemple, les contrats de Patrice Bergeron et David Krejci font en sorte que le club aura une pénalité de 4.5 M$ sur sa masse salariale de l’an prochain.

C’est considérable, mais c’était attendu.

Un gars comme Sean Monahan, en raison de ses nombreuses blessures, serait aussi éligible à un tel contrat l’an prochain, et ce, même s’il n’a pas 35 ans et plus ou qu’il n’est plus sur les termes de son contrat d’entrée.

Mais ça, c’est un autre dossier.

Chez le Canadien, il était clair que des bonis allaient ête reportés. Pourquoi? Parce qu’il y avait plusieurs jeunes qui allaient se mériter beaucoup de temps de glace et parce que les contrats sur la liste des blessés à long terme font mal rendu là.

Les gens ont bien beau dire que Carey Price et Paul Byron n’ont pas fait mal au CH parce qu’ils ont passé la saison sur la LTIR… et la majorité du temps, ce n’est pas faux.

Mais l’été, où la masse ne peut être dépassée que de 10 % et où la LTIR n’existe pas, ça fait mal. Et en fin de saison, quand vient le temps de comptabiliser la masse salariale finale, ça fait mal aussi.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que les 10.5 M$ de Price ne sont pas complètement exempts de la masse. Si, avec le contrat de Price, le CH dépasse la masse de 2.5 M$, ce montant-là est crédité, mais pas le huit millions de dollars de plus.

C’est le même principe pour Byron et Monahan, qui a passé le gros de la saison sur la LTIR.

En termes clairs : chaque jour, le Canadien est acoté au plafond et se fait créditer seulement ce dont il a besoin, ce qui ne permet pas d’avoir de l’espace pour payer les bonis des jeunes.

C’est là que les blessés à long terme font mal au club et de voir le CH reporter ses bonis n’est même pas le début d’une surprise. C’est d’ailleurs pour ça que Shea Weber a été échangé.

Tout ça pour dire que quatre joueurs (Sean Farrell, Cole Caufield et ses 46 matchs, Kaiden Guhle et Jordan Harris) ont récolté les bonis, que ce soit pour les points ou les matchs joués. Cela va coûter 1.17 M$, ce qui est moins que les Bruins (4.5 M$) et les Flyers, qui sont à 1.1875 M$.

Ce montant-là sera amputé de la masse l’an prochain.

Notons que 212 500$ pourraient être ajoutés à ce montant-là si Jordan Harris devait être nommé au sein de l’équipe des recrues de la LNH, mais je ne crois pas qu’il le sera.

L’an passé, avec Price et Weber, le Canadien était dans la même situation et il avait reporté 1.132 M$ de bonis. Ce montant-là n’a pas été utilisé cette année par Kent Hughes puisque ça comptait sur la masse du club.

L’an prochain, ce sera un montant encore plus gros puisque le 1.17 M$ est supérieur à 1.132 M$. Au moins, le plafond salarial passera de 82.5 M$ à 83.5 M$, ce qui va aider.

(Crédit: Cap Friendly)

Notons que les deux contrats des joueurs dont le salaire a été retenu par Kent Hughes (Evgenii Dadonov et Nick Bonino) viendront à échéance cet été, ce qui fait que pour le moment, le DG a un peu plus de lousse.

Mais il va en retenir ailleurs cet été/automne, selon moi.

Rappelons aussi qu’il reste encore un an avant de voir le contrat de Karl Alzner disparaître complètement de la masse. Son rachat fait en sorte qu’en 2023-2024, il comptera encore pour 833 333 $ sur la masse du CH.

L’été prochain, ce sera cependant fini.

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