Brady Tkachuk : un bon joueur, mais un mauvais choix au troisième échelon

En 2011, l’état-major de l’Avalanche du Colorado a sélectionné Gabriel Landeskog avec la deuxième sélection de l’encan amateur. À l’époque, l’ailier suédois était considéré comme le meilleur choix à faire à cet échelon du repêchage. Sa maturité, son excellence défensive et son jeu robuste avaient convaincu les dépisteurs : il était prêt à exceller dans la LNH.

Comme de fait, moins d’un an plus tard, Landeskog marquait 52 points et héritait du titre de capitaine de l’équipe… Aujourd’hui, tel qu’escompté, il s’avère une valeur sure au sein d’un top 6 de la LNH.

Peut-on toutefois parler de lui comme un game-changer? D’un joueur de franchise? Du genre d’attaquant sur lequel on souhaiterait bâtir une franchise?

Pas nécessairement. Cette année-là, Mark Scheifele, un centre auquel il serait plus facile d’accorder ce statut, a été sélectionné au 7e rang de l’encan.

Il est trop facile de dire aujourd’hui que l’Avalanche aurait dû jeter son dévolu sur Scheifele au deuxième rang. Après tout, peu de gens auraient pu prédire que le centre des Jets deviendrait aussi dominant aujourd’hui…

Cette question mène cependant à une débat beaucoup plus grand : lorsqu’on possède une sélection dans le top 3 du repêchage, devrait-on choisir le joueur prêt à détenir un impact dans la LNH, au potentiel certain, ou plutôt prendre une chance avec un joueur au destin plus nébuleux, mais au potentiel beaucoup plus grand?

Ce dilemme se présentera au Canadien lors du prochain encan, si Brady Tkachuk est toujours disponible au 3e échelon.

À la lecture de ce billet de TVA, vous pourriez penser que Tkachuk n’est pas un espoir digne du top 10. N’exagérons pas tout de même!

Peu importe son rang de sélection, l’ailier fougueux aura un impact au sein d’un top 6 dans la LNH dès l’an prochain. À l’image de son frère Matthew, Brady devrait être en mesure d’amasser plus de quarante points par campagne dès son arrivée dans la LNH.

Tout le long de sa carrière, l’Américain complémentera avec brio n’importe quel trio offensif de la LNH, mais ne sera jamais un moteur offensif menaçant.

Dans l’optique où le Canadien a besoin d’un catalyseur en attaque ou même en défensive, la sélection de Brady Tkachuk n’est peut-être pas conseillée. Les Andrei Svechnikov, Olivier Wahlstrom, Quinn Hughes et Filip Zadina de ce monde devraient lui être priorisés…

Malgré cela, il est possible que Tkachuk devienne membre du CH au repêchage. Marc Bergevin veut greffer du caractère et du leadership à son alignement, deux qualités possédées par le jeune homme…

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