Brendan Gallagher, un rare exemple de réussite à Montréal

Ce dimanche, Brendan Gallagher célèbrera ses 12 ans en tant que membre de l’organisation du Canadien de Montréal.

Depuis cette journée fatidique du 26 juin 2010, lors de laquelle il avait été choisi 147e au total, l’attaquant constitue un modèle chez le Tricolore. En dix saisons avec le CH, il a inscrit 381 points, dont 194 buts, en 638 rencontres. Il se classe d’ailleurs au 34e rang dans l’histoire de la concession pour les parties jouées et en 27e place en ce qui a trait aux filets.

Mais il représente surtout un exemple de constance et de longévité. Il a toujours été reconnu comme un joueur qui, malgré sa très petite taille, se donne chaque soir. Quand on pense à un joueur qui a le Canadien tatoué sur le cœur, on pense à lui.

Sera-t-il capitaine un jour? Peut-être pas, mais en attendant, il reste un excellent modèle à suivre chez les jeunes.

Outre Carey Price, il est aussi celui qui joue avec Montréal depuis le plus longtemps. Après ces deux hommes, qui a le plus d’ancienneté?

Jeff Petry, mais ça risque de changer très bientôt…

Cependant, lorsqu’on pense à la carrière de Gallagher, une chose frappe l’esprit. En effet, il constitue une exception très rare. Dans les 15 dernières années, le numéro 11 est un des très rares joueurs qui s’est établi à Montréal après avoir été sélectionné par le club dans les rondes tardives.

Question quizz: Depuis 2008, combien de joueurs repêchés par le Tricolore dans les rondes 3-7 ont joué au moins 250 rencontres dans la LNH?

Un seul, et il s’agit de Gallagher.

D’un point de vue organisationnel, il s’agit d’un échec monumental autant dans le recrutement que le développement.

Pendant cette même période, les Panthers eux, en ont eu 5, les Oilers 3 et les Devils 5 aussi.

On est loin de parler des grandes organisations de la LNH ici.

Est-ce normal qu’une équipe avec autant de ressources que le Canadien de Montréal affiche un bilan de la sorte? Certainement pas. Sous Marc Bergevin, le repêchage et le développement ont été désastreux. Ce sont assurément les raisons principales du déclin de l’équipe dans les dernières années.

Évidemment, repêcher des joueurs de qualité aussi tard est difficile, mais n’importe quelle organisation digne de ce nom réussit un bon coup une fois de temps en temps.

Pas le Canadien…

Heureusement, depuis leur arrivée à Montréal, Jeff Gorton et Kent Hughes ont mis beaucoup d’efforts afin d’améliorer le recrutement et le développement.

En ce qui a trait à Gallagher, il devient lentement un boulet pour des patrons. Son contrat qui lui rapporte 6,5 millions $ par année est encore valide pour cinq ans. À 22,5 millions pour six ans, celui qu’il avait paraphé en 2014 faisait certainement de lui toute une aubaine.

Mais le contrat signé en octobre dernier pourrait être un des pires legs de Bergevin.

Espérons que, comme mon collègue Charles-Alexis Brisebois en parlait l’autre jour, il reviendra en santé.

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