Canadien de Montréal : De jeunes espoirs sont la cible de comparaisons injustifiées

C’est un exercice périlleux et même si tout le monde sait que c’est dangereux de faire des comparaisons, on aime tous avoir ce genre d’information. Je suis le premier à le faire et à aimer en voir. Alors, je ne peux pas vous dire que vous avez tort, je suis coupable tout autant que vous.

Mon côté rationnel me dit que je ne devrais pas accorder d’importance à ce genre d’exercice, mais c’est plus fort que moi. Même les équipes de la LNH, lorsqu’elles interviews les espoirs disponibles au repêchage en entrevue, se font un devoir de leur demander à quel type de joueur ils se comparent. Si c’est bon pour les dépisteurs professionnels, pourquoi pas pour moi?

Mais je le sais que tout le monde finit par se tromper à ce jeu-là. C’est comme l’exercice des mocks draft. J’aime ça en lire, mais je sais que tout le monde se trompe tout le temps.

Alors quand j’ai vu passer la publication d’un certain Habs Burner sur Twitter, je me suis dit que je vous la partagerais, même si, de base, ça ne veut pas dire grand-chose au final et que la personne derrière le compte n’a pas de réelle expertise. Habs Burner n’est pas un Pierre LeBrun ou un Kevin Weekes et il n’a pas d’information privilégiée. Je trouve juste l’exercice intéressant même s’il vient d’un illustre inconnu.

Je ne sais pas si cette liste est à l’origine de la discussion dont je vais vous parler, mais disons que le timing est vraiment très bon.

Dans un gazouillis, le directeur du dépistage pour le site Dobber Prospect, Hadi Kalakeche, y est allé d’une réponse assez directe à tous ceux qui comparent David Reinbacher à Moritz Seider.

Dans un autre tweet, il spécifie qu’il aime bien Reinbacher et qu’il croit qu’il sera un très bon défenseur. Juste que d’établir ce genre de comparaison n’est pas réaliste et juste pour le nouvel espoir du Canadien. Il en vient même à dire qu’un comparable plus juste, selon lui, serait Chris Tanev avec un meilleur coup de patin.

De son côté, l’ancien créateur de contenu du Canadien, Marc Dumont, déclare simplement que les comparaisons, ça craint… pour dire ça poliment.

La meilleure réponse, selon moi, et qui rejoint parfaitement ma vision de l’exercice est venue de Pascal Lapointe du site ToutSurLeHockey.com.

C’est nuancé et ça reflète bien ce que l’on doit tenter de retrouver dans une comparaison juste et équitable pour les espoirs.

Pour en revenir aux comparables évoqués par Habs Burner, je crois que les comparaisons entre Joshua Roy et Ondrej Palat et entre Owen Beck et Phillip Danault sont assez justes. Pour les autres, j’ai de très grosses réserves. Par exemple, je ne vois aucunement le chien de Matthew Tkachuk dans le jeu de Juraj Slafkovsky. Est-ce qu’il pourrait le développer, peut-être. Mais rendu-là, ce n’est plus une comparaison que l’on fait, mais de la pensée magique. Ce n’est pas du tout la même chose.

Au final, je vous invite à toujours prendre ce genre d’exercice avec un petit grain de sel. Ce sera toujours plus judicieux que de se mettre à rêver qu’un espoir de notre club préféré puisse devenir quelque chose qu’il n’est pas et de finir déçu de l’écart entre nos espoirs et la réalité sur la glace.

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