Canadien : déposer une offre hostile à Pierre-Luc Dubois menotterait les Jets

Kent Hughes a quelques options sur la table concernant Pierre-Luc Dubois.

Il pourrait attendre à l’été 2024, pour que le Québécois atteigne officiellement l’autonomie complète…

Il pourrait transiger avec les Jets dès cet été pour ses droits et le mettre sous contrat à long terme pour le sécuriser à Montréal…

Mais, il pourrait aussi déposer une offre hostile aux Jets cet été et cela, d’une façon ou d’une autre, menotterait les mains de Kevin Cheveldayoff, DG de l’équipe.

Avant de poursuivre, je pense qu’il est important de faire état des compensations qu’une équipe peut recevoir dans le cas d’une offre hostile :

(Crédit: Cap Friendly)

Bon.

Prenons pour exemple que Kent Hughes offre un contrat d’un an et 6.3 millions $ à Dubois après le 1er juillet et que le joueur accepte de signer au bas de la feuille.

Si c’est le cas, les Jets n’auront pas le choix d’égaler l’offre, sans quoi ils perdraient les services du Québécois. S’ils ne l’égalisent pas, le Canadien enverrait un choix de première ronde ainsi qu’un choix de troisième ronde (en 2024) en retour comme compensation (ce qui n’est pas beaucoup pour un joueur de sa trempe).

Mais si les Jets égalisent l’offre, c’est là où ça devient intéressant dans l’optique où le club n’aurait pas le droit de l’échanger pendant une année civile complète selon les règlements de la convention collective. 

Les Jets, en égalant l’offre, se permettraient de compter sur les services de Dubois pour la saison 2023-2024… Mais, il deviendrait quand même libre comme l’air à l’été 2024 (autonomie complète) et Kevin Cheveldayoff pourrait alors le perdre pour… Absolument rien.

Il est là, le problème du côté des Jets.

Marco D’Amico (Montreal Hockey Now) en a également fait état dans un récent article.

Dans le fond, ce n’est pas compliqué du tout.

Soit les Jets égalisent l’offre hostile du CH et ils le voient quitter à l’été 2024 parce qu’ils ne pourront pas l’échanger d’ici là, ou…

Soit les Jets n’égalisent pas l’offre hostile du CH et ils reçoivent un choix de première ronde ainsi qu’un autre choix de troisième ronde, ce qui est mieux que rien du tout. Évidemment, ce n’est pas le scénario idéal du côté de Winnipeg…

Mais, dans la vie, on fait avec les moyens du bord. Right? 

Évidemment, il s’agit d’une avenue intéressante pour Kent Hughes et l’organisation du Canadien et il est évident que le DG y a déjà songé. Oui, le Canadien perdrait des choix au repêchage…

Mais à un moment donné, ça ne sert pas à grand-chose d’en avoir une tonne non plus. Après tout, il y a 23 spots dans un alignement régulier de la LNH et il n’y a pas de place pour tout le monde. Aussi bien utiliser quelques choix pour faire l’acquisition d’un joueur étoile, non? 

Un choix au repêchage n’a aucune garantie. Dubois, lui, est déjà établi comme un joueur étoile dans la LNH…

Ceci dit, vous êtes nombreux à dire que le Canadien pourrait attendre à l’été 2024, pour qu’il soit libre comme l’air…

Mais, que va-t-il se passer si les Jets l’échangent avant ce moment-là dans un gros marché et que Dubois tombe en amour avec sa nouvelle ville?

Le Canadien aurait « raté » son coup… Et on en entendrait parler tous les jours. 

Ajoutons à tout ça le fait que ça permettrait au CH de ne pas se départir d’un espoir avec lequel les dirigeants pourraient être tombés en amour… Bref.

Cela aurait probablement des conséquences dans la relation entre les Jets et le CH, un peu comme on l’a vu avec les Hurricanes, Don Waddell et Marc Bergevin il y a quelques années dans le cas de Jesperi Kotkaniemi…

Mais ça, ce sera à Kent Hughes de régler ce problème.

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