Le capitaine Saku Koivu, après une décennie à arborer cette lettre de noblesse sur son chandail, a quitté le navire montréalais en 2009 afin de rejoindre les Ducks d’Anaheim. Le Finlandais voulait certes se distancer des médias qui rôdaient peut-être un peu trop autour de lui à son goût. En décembre 2014, il est revenu au Temple afin d’offrir des adieux plus officiels. Au Québec, les travailleurs se sont attachés à Koivu et sa famille. Le capitaine au numéro 11 a été l’un des grands joueurs de l’histoire de cette franchise, quoi que certains en pensent.
Le nouveau boulot du retraité demeure le suivant : il est le directeur du développement des joueurs pour son ancien club de la SM-Liiga (sa ville natale), TPS Turku. Le site The Athletic (Arpon Basu) s’est par ailleurs entretenu avec cette ancienne coqueluche de la métropole. Une question à travers cette rubrique est très séduisante : pensez-vous que votre préparation, ou la manière dont vous avez été préparé pour votre carrière a mené à ces problèmes (les nombreuses blessures)?
Évidemment, il a dévié un tantinet la question en se contentant de souligner qu’à son époque, on soulevait beaucoup de fonte, alors qu’aujourd’hui, les entraînements sont axés sur la «récupération».
Est-ce qu’il est toujours attaché à Montréal? Absolument. Koivu discute régulièrement avec des membres de l’organisation, il suit les statistiques de l’équipe via le Web… Il précise d’ailleurs que rien n’a changé : tout va bien lorsque le Tricolore gagne des joutes.
Rien de bien croustillant jusqu’à la question au sujet du rôle ingrat qu’est celui du capitaine de cette Sainte Flanelle. Pour Sak, une chose demeurait primordiale : être capitaine, c’est comme jouer un rôle, être un personnage.
J’ai appris à tracer la ligne entre le personnage public et le personnage privé, et il y a une grande différence entre les deux. Donc, vous ne pouvez pas le prendre personnellement, même si ce n’est pas facile à faire et que vous essayez de l’effacer, de l’oublier et de continuer. Mais ils ne blâment pas et ne disent pas des choses sur vous en tant que personne. Ils parlent de vous en tant que capitaine de votre équipe. Ce sont deux choses différentes. – Koivu
Donc, être un capitaine, c’est être un acteur. À la maison, le capitaine redevient lui-même, dans ce cas-ci, Saku Koivu. Max Pacioretty est-il en mesure de jouer cette game non évidente?