Carey Price pourrait être meilleur…mais il n’est pas aussi mauvais que certains le croient

Un bon nombre de partisans sont nostalgiques des années où Carey Price gagnait des matchs à lui seul. Et c’est bien normal.

Ses statistiques depuis la blessure qui l’a écarté du jeu pendant près d’une saison sont la preuve qu’il n’est plus le même.

Matchs joués de 2013 à 2016 % d’efficacité de 2013 à 2016 Moyenne de buts alloués de 2013 à 2016
Carey Price 137 0.931 2.11

 

Matchs joués de 2016 à 2018 % d’efficacité de 2016 à 2018 Moyenne de buts alloués de 2016 à 2018
Carey Price 118 0.910 2.64

 

Il est également évidemment que les amateurs puissent s’attendre à plus, considérant le fait qu’il gagnera 15M$ – le deuxième joueur le mieux payé dans la LNH – cette année.

Mais il va falloir accepter, un jour ou l’autre, que Price n’affichera plus un rendement similaire que durant les années où il arrêtait (presque) toutes les rondelles qui se dirigeaient vers lui. Il ne volera plus aussi souvent des matchs que dans le passé.

Cette saison, le #31 alloue 2.59 buts en moyenne par partie, et affiche un taux d’efficacité de .907%. Ses chiffres ont baissé cette semaine, et c’est normal. Price a affronté deux des meilleures attaques de la ligue. Il a débuté la semaine avec un taux de succès de .922%.

Ceci étant dit, il a tout de même une fiche de 5-3-2. Une fiche gagnante. On lui demande de donner, et ce à chaque soir, la chance à son équipe de remporter une partie.

Il faut parfois aller plus loin que les statistiques pour évaluer de façon honnête un joueur. Et Carey Price fait toujours les arrêts (à l’inverse de la saison passée) clés pour permettre à sa formation de sortir de la patinoire avec deux points de plus au classement.

Hier soir, il a effectué deux arrêts spectaculaires contre Girardi et Joseph pour garder le score à 2-1. Jeudi, c’est lui qui a amorcé la remontée des siens en fermant la porte à partir de la fin de la deuxième période. Lors du premier match de la saison, c’est lui qui a permis au Canadien d’aller en prolongation et de ressortir avec un point du Scotiabank Centre. 

Mais il a tout de même maintenu un taux d’efficacité de moins de .900 dans ces trois matchs. Et c’est malheureusement ce qu’on retiendra.

Il n’est pas question ici de faire son apologie mais plutôt d’être juste.

Price n’est plus le grand Price. On le conçoit. Mais la force du «nouveau» Canadien est justement d’avoir un système qui ne se base plus sur les prouesses de Price. Ce dernier doit juste faire les arrêts quand il le faut, et c’est ce qu’il le fait.

Dire que Carey Price doit en faire plus, considérant son contrat, est légitime. Dire que Carey Price est mauvais, ça ne l’est pas.

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