Avant le plus récent camp d’entraînement, quand Dominique Ducharme nommait ses joueurs de centre, il utilisait l’ordre suivant : Nick Suzuki, Christian Dvorak, Jake Evans, Ryan Poehling et Cédric Paquette.
On sentait vraiment que le pilote voulait voir Ryan Poehling percer sa formation. Ce n’est pas arrivé dès le début de l’année, mais il a fini par le faire.
Mais surtout, on sentait que Ducharme voulait garder Paquette comme police d’assurance. Le Québécois ne sortait pas de la plus grande saison de sa carrière à Ottawa et en Caroline et lui garantir une place tous les jours n’était pas l’idéal pour la Flanelle.
Mais la saison du CH étant ce qu’elle est, Paquette joue quand il est en santé. L’entraîneur n’a pas les moyens de laisser des gars de la LNH dans les estrades et Paquette saute rarement son tour. Il a parfois été laissé de côté, mais pas souvent, et il a aussi été blessé à ses heures.
Il a 23 minutes de punition et une fiche de -3 pour compléter ses statistiques de base.
Est-ce qu’il fallait s’attendre à le voir marquer 12 ou 13 buts comme il l’a fait à Tampa? Non. Mais est-ce que de le voir obtenir un point aux cinq/six/sept matchs – comme l’an dernier – était un objectif réaliste pour Paquette?
Peut-être, oui. À 8m 44s de temps de jeu en moyenne par match, on peut s’attendre à ce genre de production-là.
L’idée ici n’est pas de mettre le blâme de la saison sur le Québécois. Il amène de l’énergie et il n’est pas payé pour remplir le filet. Ceci dit, on peut quand même s’estimer déçu de ne le pas le voir produire parce qu’un club de hockey, quelques fois dans une saison, a besoin de voir ses joueurs de profondeur se lever pour supporter l’attaque.
Celui qui sera agent libre à la fin de l’année et qui gagne 950 000$ par année serait-il à Laval, dans les estrades ou sur la glace du Centre Bell si tout le monde était en santé?