J’ai des frissons lorsque je regarde les scènes se produire. Parfois, j’ai même les larmes aux yeux. Félix Séguin, lui, doit garder son calme, puisqu’il parle à près d’un million de téléspectateur. Il décrit une scène qu’il ne devrait pas décrire. Il est un descripteur de sport, rien de plus. Il veut décrire de beaux buts, des arrêts sensationnels, des moments inoubliables.
Mais parfois, il doit décrire des scènes d’horreur.
Et jusqu’à maintenant dans les séries éliminatoires 2021, il en a déjà décrit deux.
— TVASports (@TVASports) June 3, 2021
Les deux scènes sont très différentes, j’en conviens, mais le résultat est le même. Un joueur se retrouve étendu sur la glace, pratiquement inconscient. On ne peut que penser à leurs familles, leurs enfants qui regardent la même scène que nous et qui doivent être en panique.
Parce qu’eux, ils ne voient pas qu’un joueur de hockey étendu sur la glace. Ils voient leur futur qui pourrait être changé à tout jamais.
On n’en connaît que très peu sur les commotions cérébrales. Ce qu’on sait, par contre, c’est qu’elles peuvent être très dommageables. Jake Evans en est déjà à sa quatrième et il vient tout juste d’avoir 25 ans. Il semble bien se porter, heureusement. Mais que se passera-t-il lors de la prochaine? Et de celle d’après?
Mark Scheifele n’est probablement pas une mauvaise personne. Mais il a pris une mauvaise décision. Et heureusement, ça ne semble pas avoir trop mal tourné. Jake Evans est blessé, mais n’est pas en danger. Mais la possibilité de voir un joueur décédé sur la glace est bel et bien présente. Comme le dit Félix Séguin dans son balado « Sur la passerelle », Jake Evans aurait pu mal tomber, il aurait pu se casser le cou.
Même chose pour John Tavares.
Quand je voyais John Tavares tenté de se relever dans le match #1 de la série contre Montréal, je ne me sentais pas bien. Même chose quand je voyais Jake Evans étendu sur la glace hier, alors qu’il semblait inconscient. Félix Séguin, lui, nous décrivait la scène et il l’a fait d’une brillante façon. Je ne suis pas son plus grand partisan, mais hier il m’a impressionné.
Et je lui souhaite de tout cœur de ne pas avoir à décrire une autre scène de la sorte dans un avenir rapproché.