C’est pour éviter d’être les Islanders que le Canadien doit reconstruire comme il faut

Depuis environ une semaine, les séries de la LNH sont en branle dans la LNH. Et même si on a droit à du bon hockey, on ne peut pas dire que ce sont les séries les plus serrées de l’histoire.

Ce l’est dans l’Ouest (majoritairement, du moins)… mais dans l’Est?

Trois équipes n’ont toujours pas goûté à la victoire et elles pourraient, si tout va mal, ne jamais gagner en séries 2024. Et les Maple Leafs ont beau avoir une victoire, mais…

(Crédit: NHL.com)

Tout cela nous démontre que non, la LNH ne doit pas augmenter le nombre d’équipes en séries. Imaginez à quel point le talent serait encore plus dilué dans l’Est en séries si les Penguins, les Red Wings ou les Flyers y étaient.

Mais ça, c’est un autre débat.

Hier, les Islanders et le Lightning étaient en action et ils ont perdu. Les deux équipes sont maintenant au bord du gouffre et ils devront gagner quatre matchs de suite pour passer en deuxième ronde.

Est-ce impossible? Non. Mais est-ce (fortement) improbable? Oui.

Le cas des deux équipes est quand même différent. Après tout, à Tampa Bay, le club a participé à trois finales de suite entre 2020 et 2022 et les joueurs ont deux bagues pour se consoler du fait que le club se dirige de plus en plus rapidement vers une période de remise en questions.

On verra pendant combien de temps Julien BriseBois va étirer l’élastique, mais son club est fatigué, clairement.

Mais chez les Islanders de New York, la situation est différente. Le club n’a pas de bague de la Coupe Stanley dans les dernières années pour se consoler d’une autre potentielle sortie hâtive en séries.

On ne va pas enterrer le club de Patrick Roy (qui n’a cependant jamais gagné une ronde de séries comme entraîneur dans la LNH) tout de suite, mais il n’en demeure pas moins que ça va prendre un miracle pour voir son club battre quatre fois la Caroline d’ici une semaine.

Les éléments ne sont tout simplement pas en place pour y arriver.

Même si Patrick Roy a tenté de changer de gardien hier, ça n’a pas fonctionné. Changer sa Cadillac pour mettre sa Ferrari n’aura pas rapporté les résultats escomptés à New York.

Même si Patrick Roy dit aimer son club et affirme que les gars gagnent et perdent en équipe, il n’en demeure pas moins qu’on voit bien qu’il n’a pas l’équipe de l’année sous la main.

Et c’est là que Jeff Gorton et Kent Hughes doivent prendre des notes pour se dire qu’ils optent, à long terme, pour la bonne stratégie.

Après tout, quand on regarde ça, les Islanders de New York ont une équipe de type «une fois en séries, tout peut arriver» et non pas une équipe de premier plan dans la LNH.

Sans une grosse fin de saison, les Islanders ne se seraient pas qualifiés.

À Montréal, le but de reconstruire complètement est justement pour éviter de se placer dans une position où le club deviendra les Islanders de New York, un club qui n’a pas monté très haut.

Dans les dernières années, soit depuis l’arrivée de Lou Lamoriello, le club a eu deux belles années (2020 et 2021), mais sinon, ça a été très mollo pour les performances en séries. Il n’y a pas de succès à long terme comme les puissances de la ligue.

(Crédit: Champs or Chumps)

Les Islanders n’ont pas souvent passé la première ronde, disons.

C’est le problème avec la mentalité «une fois en séries, tout peut arriver» puisque la constance n’est pas là. Il peut y avoir de bonnes saisons, certes, mais ce n’est pas habituel.

Marc Bergevin a amené le CH au carré d’as ou en finale de la Coupe Stanley deux fois (2014 et 2021), mais entre les deux, c’était plus difficile… et c’est ce qu’on voit des Islanders, qui sont pris à la gorge au niveau de la masse salariale pour la suite des choses.

C’est un peu comme le CH avant de reconstruire… mais en pire.

  • Mathew Barzal : 9.15 M$ par année jusqu’en 2031
  • Bo Horvat : 8.5 M$ par année jusqu’en 2031
  • Anders Lee : 7 M$ par année jusqu’en 2026
  • Brock Nelson : 6 M$ par année jusqu’en 2025
  • Jean-Gabriel Pageau : 5 M$ par année jusqu’en 2026
  • Kyle Palmieri : 5 M$ par année jusqu’en 2025
  • Pierre Engvall : 3 M$ par année jusqu’en 2030
  • Casey Cizikas : 2.5 M$ par année jusqu’en 2027
  • Ryan Pulock : 6.15 M$ par année jusqu’en 2030
  • Adam Pelech : 5.75 M$ par année jusqu’en 2029
  • Noah Dobson : 4 M$ par année jusqu’en 2025 (et une grosse augmentation de salaire l’attend)
  • Scott Mayfield : 3.5 M$ par année jusqu’en 2030
  • Alexander Romanov : 2.5 M$ par année jusqu’en 2025
  • Ilya Sorokin : 8.5 M$ par année jusqu’en 2032 (son contrat commencera cet été… et il n’est pas le gardien #1 en séries)
  • Semyon Varlamov : 2.75 M$ par année jusqu’en 2027

Comment penser que des changements majeurs surviendront cet été à New York? Après tout, à cela, il faudra ajouter les gars qui ne gagnent pas cher et ceux dont le contrat sera à renégocier.

En fait, en ce moment, les Islanders ont un cap hit projeté de plus de 82 M$ pour la prochaine saison. Aucun ajout de taille ne sera possible cet été pour le DG Lou Lamoriello. Ce qu’on voit là sera à peu près le club de 2024-2025.

Le Canadien se donne présentement de la marge de manoeuvre pour ne pas devenir les Islanders, donc. Le but? Se construire une équipe plus jeune, plus rapide et plus flexible pour le DG.

Rappelons que le but de Geoff Molson est de gagner des séries 4-0 un jour… et non pas de se qualifier par la peau des fesses le plus rapidement possible pour repartir les mains vides chaque année.

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