Bon midi!
Si le CH échoue, ce ne sera pas à cause des pieds et des livres
Selon mon distingué collège Harrison Kingsley, le CH demeure trop frêle pour rivaliser avec les meilleures équipes et tenir le coup jusqu’à la fin de la saison. Son argument est tout à fait logique et valable, puisque les capacités athlétiques d’un joueur auront toujours un impact sur ses résultats. C’est une simple question de physique.
Cette vérité est incontestable. Je crois que là où on n’arrive pas à s’entendre, néanmoins, c’est dans la valeur accordée à la variable de la grosseur (ou de la grandeur). À mon sens, elle est une partie de l’équation, donc du produit final.
Si Brendan Gallagher, par exemple, perdait assez de bagarres musclées le long des rampes, se faisait assez facilement ravir la rondelle et assez souvent éloigné des zones dangereuses au point d’être une influence négative sur les résultats de son équipe, on pourrait alors conclure que sa petite taille représente un problème. Mais ce diagnostic est erroné, car le Canadien marque toujours plus de buts qu’il en encaisse avec le numéro 11 sur la patinoire. En ce qui me concerne, Gallagher était mille fois meilleur pour récupérer le disque dans les espaces restreints l’an dernier que Devante Smith-Pelly.
Le problème est que, même si la grosseur et la grandeur sont importantes, elles sont noyées dans une piscine d’autres variables, certaines étant beaucoup plus importantes – le talent, la hargne, la vitesse, etc. Puisque leur impact reste entier, mais qu’on peine à le mesurer précisément, on tendra à le surestimer (ou le sous-estimer dans d’autres cas).
James Mirtle s’amuse à classer les équipes en ordre de grandeur et de grosseur au début de chaque saison, et la corrélation entre les bonnes formations et les grosses formations est plutôt… boiteuse.
En 2015-2016, les Kings, les Jets, les Coyotes, l’Avalanche, les Sabres, les Islanders, les Prédateurs, les Ducks, les Blues et les Sénateurs étaient les plus lourds clubs de la LNH.
Les Jets, les Coyotes, l’Avalanche, les Kings, les Sénateurs, les Ducks, les Stars, les Oilers, les Blues et les Sabres formaient les plus grands groupes du circuit.
Remarquez qu’il n’y a pratiquement aucune constante. On a là un cocktail hétérogène de bonnes, mauvaises et moyennes équipes.
Certains argueront qu’on ne peut faire aucun parallèle raisonnable entre la situation du Lightning, qui compte beaucoup de petits attaquants, et celle du Canadien. Parce que les Bolts sont beaucoup plus talentueux! Soit, mais le problème du CH serait alors le talent, et non le gabarit.
Mettons un peu d’ordre dans tout ça. La grandeur et la grosseur sont attrayantes puisqu’elles peuvent fournir les «input» suivants: efficacité en récupération de rondelle, aisance à récupérer les rebonds, présence devant le filet, adresse en protection du disque, réussite en échec avant, portée avantageuse. Mais ça ne veut pas forcément dire que le joueur A, plus gros et plus fort, coiffera le joueur B, plus petit et plus frêle, dans tous ces aspects. Au cas où vous ne le saviez pas, Gaudreau est une machine en échec avant dans la conférence de l’Ouest, grâce à sa vitesse.
Ensuite, même si un gros joueur parvient à se prévaloir de ces «input», il reste plusieurs facettes dans lesquelles il doit exceller pour donner à son équipe les bons «output», soit les résultats. La plupart d’entre elles sont régies par le fameux talent. Les résultats, naturellement, dominent la business du hockey. Ce sont grossièrement les buts pour, les buts contre, qui mènent aux victoires. On ne devrait jamais dévier de cet objectif en évaluant une équipe.
Un partisan ne devrait pas se demander si le Canadien a suffisamment amélioré sa robustesse, mais plutôt si son équipe sera conséquemment meilleure en récupération de rondelle et en couverture défensive, par exemple. Si on a bel et bien réglé les «input» qui faisaient défaut.
Il y aura possiblement bon nombre de petits attaquants chez le Tricolore, notamment Andrighetto, Carr, Shaw, Lehkonen, Desharnais, Gallagher et Byron. Mais à l’exception de Desharnais (qui a d’autres atouts), ils sont également tous reconnus pour leur efficacité dans les batailles à un contre un pour la rondelle. Donc, le CH ne devrait pas avoir de problème à extraire de ce groupe les inputs nécessaires.
Si ce n’est pas le cas et que les attaquants du CH sont acculés dans leur territoire, on pourra commencer à explorer d’autres pistes de solution, dont celle de grossir l’équipe, mais aussi de la rendre plus talentueuse.
En rafale
– D’obèse à marathonienne: une histoire impressionnante. (TVA Sports)
– C’est bien dommage que Dadonov ne joue pas dans la LNH, si vous voulez mon avis!
À VOIR | Une feinte INJUSTE d'Evgeny Dadonov : https://t.co/XH57RqpJfA #WOW pic.twitter.com/yxO9HACJgh
— TVA Sports (@TVASports) August 28, 2016
– En effet…
The Artturi Lehkonen hype heading into this season: pic.twitter.com/hDtFefxEJj
— Marc Dumont (@MarcPDumont) August 28, 2016
– Le masque du roi Lundqvist à la Coupe du monde.
1 week to go, then we start.. Sweden meets New York in this one.. #WorldCup pic.twitter.com/BuyEQk69tZ
— Henrik Lundqvist (@HLundqvist) August 28, 2016
– Le CH aurait pu sélectionner Goldobin en 2014, mais il lui a préféré Scherbak. L’avenir nous dira si Timmins a vu juste.
Looking to make the leap: Nikolay Goldobin https://t.co/FGm9i5uXT7 #MTLHockey #Habs #NHL pic.twitter.com/GgAkDQoAlO
— Montreal Hockey Talk (@mtlhockeytalk) August 28, 2016
– Alex Galchenyuk n’est plus capable d’attendre! (Canoë.ca)