Le CH a manqué d’oxygène | Rantanen obtient un triplé | Barberio était du bon côté… et il a produit

En plein milieu d’une séquence de quatre défaites à ses cinq derniers matchs, le Canadien avait une occasion en or de se relancer face à la pire équipe de la LNH, l’Avalanche du Colorado.

Outre le retour de Carey Price devant la cage des siens, Michel Therrien a fait plaisir à de nombreux fans en laissant de côté Jacob de la Rose, au profit de Brian Flynn.

Le manque d’oxygène en altitude a complètement étouffé le Canadien, qui a eu l’air d’une équipe qui voulait commencer son bye week plus tôt que prévu, en encaissant une quatrième défaite de suite, sa plus longue séquence du genre en 2016-2017.

L’Avalanche du Colorado a facilement vengé sa défaite de 10-1 subie en décembre dernier et l’a emporté 4-0, grâce au brio du jeune Mikko Rantanen, qui a enfilé trois buts.

1re période

Si les hommes de Michel Therrien ont eu le dessus 12-7 au chapitre des lancers vers le gardien adverse, le positif à tirer du premier vingt s’arrête là. Et encore, ces tirs n’étaient pas très dangereux et Calvin Pickard n’a pas eu à se surpasser pour les arrêter. L’Avalanche était résolument plus affamée, bien menée par le trio Landeskog – MacKinnon – Rantanen.

30 secondes après le coup d’envoi, Mikko Rantanen, posté le long de la bande, à la gauche de Carey Price, a lancé une rondelle qui s’est faufilé à travers le trafic pour faire 1-0.

On ne peut arrêter ce que l’on ne voit pas…

Deux minutes plus tard, Andreas Martinsen a surpris Jeff Petry en zone neutre et il a doublé l’avance des locaux en choisissant de tirer lors d’une descente à deux contre un.

Carey Price a aussi ses torts sur ce jeu. D’habitude, ce genre de tir est un arrêt de routine très facile pour lui.

Pour couronner cette période, au mieux, ordinaire, le Bleu-Blanc-Rouge a bousillé un avantage numérique en jouant mollement et sans aucune conviction.

2e période

Si les joueurs du CH ont eu droit à un pep talk durant l’entracte, ça ne s’est pas reflété dans leur performance générale durant le deuxième tiers, durant lequel ils se sont fait manger la laine sur le dos par l’Avalanche.

RDS a eu une panne technique qui a fait sacrer les amateurs, durant laquelle Alain Crête et Mario Tremblay ont dû décrire l’action pendant une quinzaine de minutes, en direct de Montréal, au retour de l’image.

Je soupçonne RDS d’avoir tenté d’abréger nos souffrances de façon volontaire. #Sarcasme

À force de pousser leurs visiteurs dans les câbles, l’Avalanche a creusé l’écart en ajoutant un troisième but. Mikko Rantanen a fait dévier derrière Price le tir de la pointe de Mark Barberio pour enfiler son deuxième but de la rencontre.

Il y en a un qui n’a pas fait ce qu’il fallait pour ramener la sympathie de Michel Therrien à son égard.

3e période

Ceux qui ont choisi de se coucher plutôt que de terminer ce match somnifère peuvent être rassurés : le dernier tiers a été un copier-coller des deux précédents.

Alors qu’il se défendait à cinq contre trois, sans Nesterov et Plekanec, le CH a concédé un quatrième but à l’Avalanche. Mikko Rantanen, bien placé à la gauche de Carey Price, a complété son tour du chapeau.

Barberio a récolté sa deuxième mention d’aide de la soirée sur ce but.

Matt Nieto a goûté à la médecine Shea Weber. Il n’a pas vu le vidéo du tir qui a blessé Brendan Gallagher cette saison d’après moi.

En rafale

– Si le CH voulait amorcer sa semaine de quatre parties avant sa pause d’une semaine de la pire façon possible, en ce sens, il a bien fait les choses.  Aucune conviction, il était incapable de s’installer de façon durable en zone offensive et il n’a jamais testé réellement Calvin Pickard. L’Avalanche n’a eu qu’à fermer le centre de la patinoire pour déstabiliser son adversaire.

– Mine de rien, le Canadien n’a récolté que trois gains à ses dix derniers matchs, durant lesquels il a récolté huit points au classement général, compté 20 buts et en a accordé 25. #PasFortEtInquietant

– En effet, les ennuis ont commencés en même temps que ceux qui ont ralenti le gardien du CH, quand il a servi son regard de travers à Michel Therrien, lorsqu’il a été retiré du match contre les Sharks.

Mais, s’il n’a pas joué comme l’a fait Al Montoya dimanche, ce n’est pas lui qui va remplir le filet adverse.

– Quand tu as de la difficulté à marquer des buts, pourquoi ne pas réunir tes meilleurs éléments ensemble? J’aime bien Phillip Danault, mais Alex Galchenyuk est à sa place au centre de Radulov et Pacioretty, avec qui il avait une belle chimie avant sa blessure en décembre.

– Jeff Petry ne connaît pas ses meilleurs moments de la saison. Son jeu défensif est erratique et, de surcroît, il n’a que deux passes à ses dix derniers matchs.

– L’effet Muller sur les unités spéciales, qui a fait tant de bien en début de saison, s’est estompé. L’avantage numérique a bousillé quatre belles chances de revenir dans le match.

– 10 des 23 lancers du Bleu-Blanc-Rouge ce soir ont été effectués par les défenseurs.

– C’est Andrew Shaw (17:53) qui a été l’attaquant le plus utilisé par Michel Therrien et il a terminé avec une fiche de -2. Il a été suivi de près par Max Pacioretty (17:12). Paul Byron, qui a de la difficulté à s’inscrire à la feuille de pointage depuis le début de 2017, a été le moins utilisé, avec 11:31 de temps de glace.

– Face à son ancienne équipe, Mark Barberio a passé 18:31 sur la glace. En plus de ses deux passes, il a bloqué un lancer.

– Ce ne fut pas la meilleure soirée pour RDS. En plus de son problème technique durant la période médiane, le calibrage du blanc avec la caméra principale n’était pas à point.

– Quand tu as une saison de misère, ça paraît dans les entrées au guichet. L’Avalanche fait face à cette dure réalité.

– Le temps de possession de la rondelle des deux équipes ce soir :

Prochain match : jeudi 9 février, 21h, face aux Coyotes, à Glendale

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