Hier soir, Charlie Lindgren a accédé au deuxième rang des gardiens du Canadien pour les victoires, cette saison. Avec deux gains.
Ça montre très bien à quel point le Canadien a été dysfonctionnel entre les poteaux, cette saison. On a jeté la serviette avec Keith Kinkaid après six matchs, offert des départs à Cayden Primeau avant d’offrir un rôle de second à Charlie Lindgren. Pendant ce temps-là, Carey Price a disputé une quantité de matchs ridicule.
Au départ, Lindgren ne devait qu’être là pour permettre à Primeau d’avoir des départs dans la AHL pendant que Lindgren était sur le banc du Canadien.
Mais il obtient présentement une réelle chance de prouver qu’il a sa place avec le Canadien – et dans la LNH. Une chance qu’il aurait très bien pu ne pas avoir, si les circonstances avaient été différentes. C’est pourquoi il en profite au maximum : il s’agit peut-être de sa dernière opportunité de montrer (sur une période de temps légitime) ce qu’il a dans le ventre lorsqu’il est opposé aux meilleures équipes du monde.
Hier, il a poursuivi dans le bon chemin grâce à une performance de 27 arrêts sur 30 tirs.
Charlie Lindgren is being given a chance to show once and for all he can be Carey Price’s backup, and it’s one he isn’t taking for granted.
(@EricEngels)https://t.co/zuhq7Lr4mk
— Sportsnet (@Sportsnet) March 1, 2020
Il n’a pas les statistiques les plus exceptionnelles, mais on commence à se demander s’il a ce qu’il faut pour être le gardien #2 du Tricolore au-delà de cette saison. Lui, il y croit. Il n’a jamais la langue dans sa poche et ça n’a pas changé hier soir.
«Je vais juste être honnête. Il n’y a aucun doute dans ma tête que je peux être ce gars. Je n’ai aucune intention d’être le gardien #3. Je veux être le #2. Je vais continuer de travailler fort, je sais que je dois le mériter. Je dois jouer comme un vrai gardien de la LNH.»
L’équipe doit-elle chercher un véritable back-up au courant de l’été? Les Golden Knights ont offert Robin Lehner à Marc-André Fleury pour atténuer sa tâche, ce qui s’avère être une solution efficace pour éviter que le Québécois soit surchargé.
Si le Canadien n’avait pas eu autant de difficulté à trouver un adjoint à Price, il aurait pu prendre une chance avec Lindgren. Mais après tous ces échecs, peut-il se le permettre?
Ce sont des questions qui devront être posées, chez l’état-major du Canadien.