Un drôle de déjà-vu est en train de s’installer dans la ville de Montréal. Voyez-vous, durant l’ère Carey Price, il a été extrêmement difficile de dénicher un #2 stable. De nombreux jeunes gardiens sont venus brouiller les cartes, dans un passé pas si lointain, incluant Dustin Tokarski, Mike Condon, et maintenant Charlie Lindgren.
Il est vrai que le Canadien a de très bonnes raisons d’être sceptique concernant les performances de ce dernier, alors qu’ils se sont fait jouer des tours plus d’une fois par le passé.
Il y a toutefois plusieurs raisons de croire le contraire et d’avoir confiance en Lindgren.
Les dernières blessures à Carey Price et Al Montoya ont ouvert la porte au gardien américain de s’établir dans la LNH, et c’est ce qu’il fait à merveille depuis qu’il a été rappelé. Malgré des performances douteuses pour commencer la saison à Laval, Lindgren n’a perdu qu’une seule fois à Montréal, conservant des statistiques exceptionnelles.
Charlie Lindgren au sommet de la LNH : https://t.co/KunZkOS9Wz #Habs pic.twitter.com/3wzgTmQhJe
— TVA Sports (@TVASports) November 12, 2017
Son taux d’efficacité de 0.964 et sa moyenne de buts alloués de 1.24 démontrent à quel point il est dominant en l’absence de Price. Il ne fait présentement aucun doute dans ma tête que l’expérience Al Montoya, tout comme celle de Peter Budaj il y a quelques années, est terminée.
Au retour de sa blessure, le Cubain devrait en théorie être renvoyé au Rocket de Laval afin de servir comme gardien #1 du club-école, à moins qu’une autre équipe ne le réclame au ballotage.
Mais si Charlie Lindgren ne reste pas à Montréal, il y a un réel problème.
Quel genre de rôle lui donnera-t-on?
Puisque selon moi, non seulement a-t-il surpassé Al Montoya, le Canadien se doit de lui offrir le rôle de gardien #1B, et non celui de #2. Dans une période de la carrière de Price qui va très mal, Claude Julien et le Tricolore ont ici la chance parfaite de reposer le #31 tout en gagnant des matchs.
Depuis sa signature en 2016, l’ancien de St. Cloud State a cumulé une fiche de 6 victoires et une défaite, conservant un taux d’efficacité supérieur à 0.956 ainsi qu’une moyenne de buts alloués de 1.42.
Il serait donc logique de la part de l’équipe de lui donner l’opportunité de se développer en tant que gardien d’impact, puisqu’il a démontré par le passé être extrêmement constant dans ses performances. Et disons-le, ce n’est pas comme si l’équipe n’avait pas besoin de gagner.
Si Price redevient celui qu’on a connu il y a quelque temps, le Canadien pourrait compter sur un des meilleurs tandems de la ligue, à défaut d’être une force offensive ou défensive.
Dans le cas échéant, on pourrait offrir à Lindgren au moins une trentaine de matchs en tant que partant.
Et sans vouloir spéculer trop, si Price continue d’offrir des performances médiocres et que le Canadien coule, ce serait là l’occasion parfaite de reconstruire autour de solides jeunes joueurs faisant déjà partie du noyau, ainsi que des morceaux qui pourraient être acquis dans des transactions impliquant Pacioretty, Gallagher, Weber et Price.
Le Canadien n'a pas les outils pour gagner à court terme, mais a les outils pour le faire à long terme. Le retour substantiel potentiel des échanges de Patch, Weber, Price, Gally et autres pourrait aider à construire une équipe TRÈS solide dans 4 ou 5 ans.
— Kevin Vallée (@kevinmvallee) November 12, 2017
Ça, c’est mon opinion, et je suis au courant que plusieurs seront en désaccord.