Chris Wideman et Alexander Romanov, qui ont le point commun d’avoir tous les deux déjà joué du hockey dans la KHL, sont coéquipiers depuis cet été. Cette année, ils font chacun partie de la fragile brigade défensive du Canadien de Montréal.
En entrevue avec le Montreal Gazette aujourd’hui, Wideman, 31 ans, a salué la capacité d’adaptation du jeune Russe, qui est de dix ans son cadet.
Beyond the blue line: Canadiens' Wideman shares bond with Romanov https://t.co/OLK85746lp pic.twitter.com/NjScnIUgBX
— Hockey Inside/Out (@HabsIO) November 4, 2021
« Je sais ce que je faisais quand j’avais 21 ans, et ce n’était pas de jouer au Centre Bell devant 21 000 personnes. J’étais à l’université [de Miami] et j’essayais d’arriver à l’heure en classe. J’ai une très grande appréciation pour ce qu’il traverse en tant que joueur russe en Amérique du Nord. Je faisais exactement ça l’an dernier et c’est extrêmement difficile, à l’extérieur du hockey.
Ensuite, d’avoir son âge et de jouer dans cette ligue est extrêmement impressionnant. Il est un superbe joueur et j’ai beaucoup d’appréciation pour ce qu’il doit vivre sur et en dehors de la glace. »
Rappelons qu’après quatre saisons avec les Sénateurs ainsi que de brefs passages avec les Oilers et les Panthers dans la Ligue nationale, le choix de quatrième ronde en 2009 a été rétrogradé dans la Ligue américaine. En 2020-2021, il a choisi de quitter le continent pour se joindre au Torpedo de Nizhny Novgorod dans la KHL le temps d’une saison. Il y a récolté 41 points en 59 matchs, par ailleurs.
Connaissant donc ce que c’est de devoir demeurer loin de la maison, l’Américain admire donc à la fois l’audace d’évoluer en milieu étranger et celle de le faire à un aussi jeune âge de son collègue.
Il tient par ailleurs à soulever les obstacles que la barrière de la langue peuvent dresser sur un chemin.
« D’un point de vue culturel, il est ici et nous n’avons aucun autre joueur russe dans notre équipe, donc il ne parle russe avec personne. Je suis sûr que c’est difficile pour lui. Mais il fait un superbe travail en venant ici et en jouant dans la meilleure ligue du monde à un très jeune âge, donc j’ai beaucoup de respect pour lui. »
C’est toujours plaisant de voir que des gars qui se côtoient jour après jour dans le vestiaire puissent sortir dans les médias pour dire autant de bien de l’autre. C’est bon pour la chimie de l’équipe et pour la relation que ceux qui en font partie tisseront mutuellement.
Avant la partie de ce soir contre les Islanders, Wideman comptabilisait un but et une passe en sept rencontres, tandis que Romanov revendiquait une production identique avec trois joutes supplémentaires.