Nick Suzuki est un jeune centre extrêmement talentueux. Il possède un coffre à outils très développé pour son jeune âge, il démontre une belle maturité et il sera le premier centre de l’équipe à long terme.
Or, même si Suzuki a une panoplie de qualités, il y a tout de même un gros point faible dans son jeu : son rendement au cercle des mises au jeu. Ça a toujours été une faiblesse depuis son arrivée dans la LNH et ça ne s’améliore toujours pas.
Encore une fois, ça pourrait débloquer éventuellement, mais en date d’aujourd’hui, c’est encore pénible.
À 5 contre 5, c’est un moindre mal. Oui, la possession est importante, mais elle ne fait pas nécessairement foi de tout. Le problème, c’est au niveau des unités spéciales.
C’est d’ailleurs l’un des sujets abordés dans le calepin d’Athlétique Montréal.
Le Calepin du Canadien, que je co-signe chaque semaine avec @ArponBasu, est de retour cette année et paraîtra tous les lundis.
Cette semaine, nous nous attardons sur plusieurs éléments pertinents relatif au jeu du Canadien sur les unités spéciales.https://t.co/8IyJjbX3wr— Marc Antoine Godin (@MAGodin) October 18, 2021
En regardant les chiffres, on remarque que Suzuki est 2/9 au cercle des mises au jeu lorsque le CH joue avec l’avantage d’un homme. Dvorak, quant à lui, a un rendement de 7/11 dans la même situation.
Suzuki est (de loin) un meilleur centre offensif que Dvorak, je ne prétends pas le contraire. Or, la possession de rondelle est tellement importante en supériorité numérique que le Canadien ne peut pas se permettre de perdre la mise au jeu initiale, surtout en considérant les ennuis qu’il éprouve déjà même installé en territoire adverse.
S’il faut réussir une entrée de zone en plus, aussi bien jeter l’éponge tout de suite. J’exagère, mais à peine.
On a vu le CH utiliser une telle stratégie l’an dernier quand Phillip Danault prenait les mises au jeu à 6 contre 5 l’an dernier avant de retraiter directement au banc. C’est quelque chose du genre que le Tricolore doit élaborer.
L’avantage numérique du Canadien a besoin de Mike Hoffman de Christian Dvorak pour prendre la mise au jeu initiale. Nick Suzuki doit obtenir beaucoup de temps, certes, mais tant et aussi longtemps qu’il ne parvient pas à gagner les mises au jeu, il doit être l’étincelle après que la mise au jeu soit remportée.