Christian Dvorak ne sert pas à grand-chose dans la formation

Le Canadien est ce matin la 26e équipe ayant inscrit le plus de buts depuis le début de la saison dans la LNH : 76. Ce n’est pas beaucoup.

Puisque l’équipe est aussi la deuxième au niveau des buts inscrits par des défenseurs (21, derrière l’Avalanche à 23), vous comprendrez qu’inévitablement, le CH occupe le dernier rang de toute la ligue au niveau des buts inscrits par ses attaquants, des gars généralement payés pour produire offensivement. Houston, we have a problem !

(Crédit: StatMuse.com)

Suzuki et Monahan en ont 8, Caufield et Newhook en ont 7, Gallagher en a 5… et tous les autres en ont 4 ou moins. Et il y a déjà 28 matchs de disputés !

C’est important d’être bon sans la rondelle lorsque tu es un attaquant, mais ce l’est tout autant avec la rondelle…

Mon but aujourd’hui n’est toutefois pas de vous répéter que Cole Caufield doit être plus productif, que Josh Anderson n’a toujours pas déjoué un gardien ou que Juraj Slafkovsky n’a que deux buts en 28 parties…

C’est plutôt Christian Dvorak qui me donne des boutons depuis quelques matchs.

Dvorak est le cinquième attaquant le mieux payé cette saison (5,725 millions $), de même que celui qui possède le cinquième cap hit le plus élevé de l’équipe (4,45 millions $). Sauf que dans la colonne des stats, Dvorak est loin d’être classé aussi haut que ça.

Dvorak est le 18e meilleur buteur de l’équipe – toutes positions confondues – avec un but. Pas moins de cinq défenseurs ont plus de buts que lui en 2023-24… et aucun joueur ayant disputé au moins 18 matchs (son total) n’a inscrit moins de buts que lui (un). C’est capoté !

Au niveau des points, c’est à peine mieux : Dvorak est le 13e meilleur pointeur de l’équipe (5).

Dvorak n’a pas déjoué un seul gardien depuis le 7 novembre, soit depuis 16 matchs. Et il n’a récolté que deux petits points lors de ses 10 dernières rencontres !

On est loin de Phillip Danault et de Jesperi Kotkaniemi, deux joueurs qu’il est venu remplacer à Montréal… et de qui on le disait meilleur dans les heures qui ont suivi son acquisition par Marc Bergevin. Disons que le talent de passeur qu’on lui vantait ne l’a pas suivi au Québec…

« Max, t’es de mauvaise foi ! Dvorak est bon défensivement ! Il est important pour l’équipe. » – Quelqu’un, quelque part

Dvorak affiche un différentiel négatif (moins-3) même s’il évolue sur la troisième paire (aux côtés de joueurs défensifs comme Brendan Gallagher notamment). Il n’affronte même pas les meilleurs défenseurs adverses, surtout sur la route.

Le penalty kill montréalais est le quatrième pire de toute la LNH cette saison. Ai-je besoin de vous rappeler que Dvorak fait partie intégrante de cette unité spéciale-là ?

Pour réussir en infériorité numérique, les quatre joueurs sur la patinoire doivent faire preuve d’un commitment extraordinaire. Disons que Dvorak et dévouement, ça se ressemble au son, mais pas au niveau de la définition

Et de toute façon, ce n’est pas de « talent défensif à l’attaque » qu’on a le plus besoin présentement, c’est de talent offensif brut.

Si Dvorak était aussi important que certains le prétendent, le Canadien ne l’aurait pas laissé glander sur la LTIR pendant des semaines alors qu’il s’entraînait pourtant sans retenue avant l’ouverture du camp d’entraînement et qu’il était prêt à jouer en octobre.

Tant que des gars comme Dvorak obtiendront des minutes et un rôle de qualité dans la formation, celle-ci fera du surplace au niveau de sa progression. Les vétérans doivent aider l’équipe ET montrer le chemin à suivre aux plus jeunes. Je ne suis pas certain que Dvorak soit celui sur qui tu souhaites le plus calquer le jeu de tes jeunes joueurs.

À quoi sert-il, si ce n’est qu’à remplir un chandail en attendant ? Au moins, Gallagher, Savard, Allen et compagnie aident à instaurer une certaine culture à l’intérieur du vestiaire. Si vous avez la réponse à ma question, vous savez où me trouver.

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