Après le top-10 la semaine dernière, on conclut cette semaine notre top-20 de mi-saison en vue du prochain repêchage.
S’il faut peut-être davantage lorgner du côté du top-10 pour le choix du Canadien, le choix que Hughes a obtenu des Flames pour les avoir soulager du contrat de Sean Monahan a de bonnes chances de se retrouver dans la liste qui suit.
Bonne lecture!
11. Roger McQueen | C
Ahhhhh Roger McQueen! Quelques-uns ont été prompts à souligner son absence dans mon top-10 la semaine dernière alors qu’on le voit 7e ou 8e sur à peu près toutes les listes. Mais le géant joueur de centre droitier de 6’6, huit petits matchs au compteur cette année (8 buts, 11 pts), n’est toujours pas revenu au jeu pour Brandon dans la WHL étant incommodé par un problème au dos (disque enflé, bombé). Ainsi, si c’est facile de le classer top-10, c’est une autre histoire de le repêcher top-10 malgré tout son talent qui rappelle celui de Tage Thompson.
KA-CHOW x4 ⚡️
Roger McQueen (Brandon Wheat Kings, WHL) has been climbing draft boards quickly— a four-goal opening night performance is sure to turn some heads 🔥 pic.twitter.com/K18N2vQ30b
— B/R Open Ice (@BR_OpenIce) September 21, 2024
Mais comme avec Cayden Lindstrom en 2024 – ce dernier a de fortes chances de ne pas jouer de la saison – les maux de dos en un si bas âge doivent être considérés avec beaucoup de prudence par les organisations. À refaire, pas sûr que les Blue Jackets choisiraient Lindstrom au 4e rang…
Enfin, qu’il soit repêché dans le top-10 ou après, peut-être qu’un club qui a fait ses devoirs médicaux et qui a deux choix dans le top-20, le CH, par exemple, pourrait être très tenté de prendre une chance avec McQueen, un late qui était à quelques semaines de pouvoir être repêché en 2024…
Un dossier à suivre…
12. Jackson Smith | DG
Smith ne patine peut-être pas aussi bien que Matthew Schaefer, mais on peut quand même les comparer dans ce département. Très clairement un des très bons patineurs de l’encan 2025, gracieux et agile dans toutes les directions , l’Albertain transporte la rondelle comme peu savent le faire. Il rappelle un peu Sam Dickinson l’an dernier ou encore un jeune Jay Bouwmeester. Bon passeur, on lui reconnait aussi des mains souples et un tir précis qu’il dissimule bien.
Jackson Smith sets up Nick Anisimovicz for the go-ahead goal! pic.twitter.com/X7kmtbYUzb
— Tri-City Americans (@TCAmericans) October 13, 2024
À 6’3, 190 livres, Smith est clairement un athlète au-dessus de la moyenne, lui qui est aussi un excellent… nageur! Défensivement, il n’est pas le plus facile à affronter, grâce à un bon bâton et une jolie dose de robustesse. Et n’oublions pas qu’il jouera probablement dans la LNH à 210 lbs d’ici quelques années… Sinon, il a encore un peu de travail à faire en gestion de rondelle ici et là dans sa zone, mais rien d’alarmant…
Voilà donc un défenseur plutôt complet, productif avec un plafond assez haut. Il est facile de l’imaginer prochainement dans un top-4 de la LNH. Il pourrait aussi y diriger un 2e avantage numérique, si tout se passe bien.
Je dirais qu’il y a une lutte à finir entre lui et Radim Mrtka pour le titre de « deuxième meilleur défenseur » de cette cuvée.
Il n’est clairement pas aussi robuste et ne comptera peut-être pas 422 buts dans la LNH, mais au niveau du gabarit, dans sa façon de patiner, de contrôler et de lancer la rondelle, Carbonneau rappelle un peu Owen Nolan. Mais peut-être qu’une comparaison avec un autre Owen, Tippett celui-là, serait plus juste. Carbonneau, un patineur puissant et fluide, semble à son meilleur lorsqu’il transporte le disque avec vitesse en zone centrale, déjoue quelques joueurs avec ses mains agiles, puis attaque le filet. Mais sera-t-il capable d’exécuter ce genre de jeu avec autant de régularité dans la LNH? Peut-être pas, mais, en gros, son jeu dans l’ensemble « pesant » me semble assez transposable.
Capable de jolies passes et d’excellents tirs, Carbonneau est dangereux depuis le haut du cercle gauche en avantage numérique. À cinq contre cinq, il aime aussi se tenir pas trop loin du but, comme on a pu entre autres le voir sur le but gagnant de Cole Reschny lors du Défi CHL – USNTDP. Pas nécessairement le meilleur joueur défensif, il devra améliorer son jeu sans rondelle pour plaire davantage aux recruteurs et aux entraîneurs de la LNH. Pas une tâche impossible, loin de là Carbonneau possède les outils pour aspirer à un top-6 de la LNH. Tout sera une question de travail et de constance pour améliorer ses forces et minimiser ses petites carences. Mais, selon ce qu’on entend, le travail ne lui fait pas peur.
36 and counting for Justin Carbonneau! 🚨 #QMJHL | @ArmadaBLB pic.twitter.com/xQtRaQ9RnQ
— QMJHL (@QMJHL) February 14, 2025
14. Kashawn Aitcheson | DG
Il y a certainement un club de la LNH, qui aura une grosse pensée pour Aitcheson vers le milieu de la première ronde. Le Torontois est du genre à faire des « Gordie Howe hat-trick », du moins au niveau junior et lorsqu’on additionne tout ce qu’il peut faire sur une patinoire, il n’est pas difficile d’imaginer un défenseur de la LNH, capable de jouer de grosses minutes. À l’oeil, il rappelle tantôt Kaiden Guhle, tantôt Darnell Nurse, par sa façon de jouer et de patiner. Un drôle de mélange, mais c’est ça!
Aitcheson, un gaucher capable de jouer à droite, aime punir l’adversaire avec des mises en échec percutantes au centre de la glace. On peut aussi le voir régulièrement patiner et transporter la rondelle avec autorité. Une valeur assez sûre. Un stud capable de jouer autant en désavantage qu’en avantage numérique dans la OHL. Mais on ne voit pasnécessairement un futur quart-arrière dans la LNH, plutôt un futur top-4 polyvalent… et parfois violent!
Projected NHL 1st round pick Kashawn Aitcheson had a dominant game in Owen Sound last night….
A fight, goal, and assist for the Gordie Howe Hattrick. pic.twitter.com/Fd8ATX9COn
— Thomas West (@t_west_) January 23, 2025
Pas mon espoir préféré, Hensler nous montre parfois des flashs offensifs intéressants, mais, règle générale, il se contente de « bien jouer» défensivement en misant sur une belle mobilité dans toutes les directions. Sans dire que plusieurs ont déchanté sur lui, disons que son manque de créativité avec la rondelle et son plafond « moyen », l’ont fait reculer dans les classements.
Il y a aussi que son identité n’est pas encore très claire comme défenseur. Tant qu’à ça, on aimerait le voir réellement dominant en défensive, ce qui n’est pas toujours le cas… Cela dit, le droitier demeure une denrée rare et, au final, on peut le voir comme une valeur sûre pour jouer assez rapidement dans la LNH.
16. Cameron Schmidt | AD
Schmidt est un joueur plutôt facile à aimer. Talentueux, dynamique, travaillant, on a ici un superbe marqueur possédant une dégaine rapide et un tir très enviable. Venant dans un plus petit format, il se présente comme patineur vif, agile et rapide. Il ressemble passablement au « nouveau » Cole Caufield, plus complet, mais semble un peu plus rapide et puissant au même âge.
On ne veut jamais avoir trop de petits joueurs dans une formation de la LNH – à 5’7, il devra toujours choisir ses batailles le longs des rampes – mais il n’y a pas de mal à en avoir au moins un bon, surtout s’il est productif et « assez complet » comme Schmidt.
Parce qu’il est plus explosif et que je préfère son tir, dans un style comparable, son potentiel m’apparaît supérieur à celui de Zach Benson, récent haut choix des Sabres en 2023. Mais comme pour Caufield, Schmidt aura probablement besoin d’un peu plus de temps pour se développer. D’ici 2-3 ans, on anticipe un ailier top-6 dans la LNH.
🎥HIGHLIGHT OF THE NIGHT🎥
So silky, so smooth, so Cameron Schmidt.@WHLGiants | #NHLDraft | #WHLHoN pic.twitter.com/VjEPrWdYQO
— Western Hockey League (@TheWHL) February 3, 2025
Le très grand et imposant Ravensbergen, 6’5, 192 livres, nous avait fait une très belle impression lors du Défi CHL/USNTDP en novembre dernier. Celui qui attrape de la droite a tout simplement l’air intimidant devant son filet.
Souvent retrouvé en fin de première ronde sur plusieurs listes, je place Ravensbergen ici car les gardiens avec de tels profils finissent, bon an, mal an, dans les 20 meilleurs joueurs de leur année de repêchage. Le natif de North Vancouver avait été excellent avec Prince George la saison dernière et est encore très solide cette saison, même si ses statistiques sont un peu plus modestes derrière une formation moins profonde.
18. Malcolm Spence | AG
Spence aura déjà 19 ans le 22 septembre et a manqué le repêchage de 2024 par une petite semaine. Mais si vous cherchez un ailier polyvalent avec du caractère, il pourrait vous faire de l’œil. L’Ontarien est fort physiquement et n’est pas toujours reposant à affronter. Patineur plus puissant et rapide en ligne droite qu’élégant et agile, on peut le qualifier de « power forward », mais pas nécessairement du genre à prendre la rondelle à sa ligne bleue puis déjouer 2-3 joueurs avec des belles feintes, de la protection de rondelle et de la vitesse comme peut le faire Justin Carbonneau. Spence est plus « meat and potatoes » que l’ailier de l’Armada. Moins flashy, moins de talent naturel que Carbonneau, mais peut-être plus complet et mature dans sa façon de jouer dans les trois zones.
Malcolm Spence (@ErieOtters) with the steal and the snipe for the shorthanded goal to double Canada’s lead
(🎥: @TSN) pic.twitter.com/wHcFH55oHr
— EP Stories (@EPRinkside) April 25, 2024
En avantage numérique, il est le joueur devant le filet qui ne touche pas très souvent à la rondelle, saisit les rebond et pioche dans le tas quand c’est le temps. Mais je serais surpris qu’on le retrouve un jour sur une première unité dans la LNH étant donné ses habiletés « ordinaires » avec le disque. On risque cependant de le voir en masse en désavantage numérique, où il se montre agressif sur le porteur de la rondelle et prêt à se sacrifier.
Un futur bon soldat sur un troisième trio/milieu d’alignement qui pourrait avoir des allures de couteau suisse. Une valeur très sûre pour la LNH, malgré un plafond « modéré ». Cela dit, je ne serais pas surpris qu’une équipe tombe en amour avec tout ce qu’il amène à la table et le repêche plus tôt, un peu comme Jett Luchanko l’an dernier.
On avait fait peu de cas de la performance des Américains du USNDTP contre les gros canons de la CHL les 26 et 27 novembre dernier lors du « Défi CHL-USNDTP ». Les Canadiens étaient juste nettement plus forts que les Américains. Mais Jack Murtagh, un des plus jeunes joueurs éligibles en juin – il aura 18 ans en août – avait été un des rares Américains à régulièrement mettre au défi l’impressionnante défensive canadienne. Il était même parvenu à marquer lors des deux matchs. Rapide, fougueux, tir magique, le puissant numéro 9 des Bleus était difficile à rater.
Ce n’est pas une grosse année pour le fameux programme américain, mais il serait surprenant qu’aucun attaquant de cette équipe ne devienne un des vingt meilleurs joueurs du prochains repêchage. Je mets quelques billes sur Murtagh, un ailier gauche au potentiel intriguant, qui devra cependant améliorer son jeu sans la rondelle.
20. Lynden Lakovic | AG
Lorsqu’on voit un ailier comme Lakovic classé aussi haut sur autant de listes – on le retrouve souvent dans le top-15 – ça éveille de sérieux soupçons sur la qualité de ce repêchage passé le top-10… Dans les mêmes eaux, on ne peut pas le comparer à Cole Eiserman (20e) ou Michael Hage (21e)…
Comprenez-moi bien, le grand Lakovic (6’4, 190 lbs) est un excellent patineur, fluide, misant sur un très bon tir du poignet en plus d’être un passeur de qualité. Son plafond demeure intriguant, mais on aimerait voir plus de créativité et de dynamisme.
S’il se développe bien et incorpore un élément de puissance dans son jeu, Lakovic pourrait devenir un ailier complémentaire de milieu d’alignement, pouvant évoluer sur une deuxième unité en pp. Pour l’instant, il est presque uniquement un « grand fouet » tout en finesse. Un projet, donc.
Cole Reschny | C
On dirait qu’à chaque saison la WHL regorge de petits attaquants talentueux et productifs. Certains vont percer, d’autres pas… J’hésite encore entre lui et Lakovic en 20e position, mais, le manque de force physique de Reschny est très visible et on peut douter qu’il parvienne à s’établir dans un rôle offensif dans la LNH comme joueur de centre. Une version moins dynamique de Berkley Catton?
Si on oublie le fait qu’il ne mesure 5’10, Reschny possède plusieurs qualités qu’on peut rechercher chez un centre : productif, agile, brillant, créatif, travaillant, excellent passeur et tireur. Et il affectionne particulièrement élever son jeu quand ça compte le plus, comme il l’a clairement démontrer au Défi CHL – USNTDP en marquant le but vainqueur lors du second match avec à peine une minute à jouer.
Cole Reschny with the game and series winning goal at the CHL USA Prospects Challenge! https://t.co/LhQRiBMsvH
— Victoria Royals (@victoriaroyals) November 28, 2024
Benjamin Kindel | C
Meneur chez les pointeurs de sa cuvée dans la WHL, le cas de Kindel fait un peu penser à celui de Andrew Cristall il y a quelques années. Un petit centre qui accumule les points dans le junior, mais un peu frileux, en périphérie, et qui n’a pas de qualités indéniables lui garantissent du succès dans la LNH.
Ivan Ryabkin | C
Le supposé « successeur » de Michkov et Demidov a connu un automne houleux en Russie avant de finalement se joindre à Muskegon dans la USHL. Lors de nos visionnements, Ryabkin nous est apparu lent et vraiment pas en grande forme avec sa nouvelle formation.
Impossible de ne pas lui reconnaître un beau talent avec la rondelle (tir, passe, contrôle, etc.), mais pour l’instant, le reste de son jeu laisse à désirer. À revoir dans les prochains mois…
On verra si des joueurs comme McQueen (encore blessé) et Smith (lutte à finir avec Mrtka) se glisseront dans le top-10, mais en faisant cet exercice rigoureusement, on comprend et voit très clairement les « coupures » que la plupart des observateurs établissent après le top-6, le top-12, puis disons à partir du 15e rang.
À chaque niveau, il y a une chute de talent et d’assurance que ces joueurs puissent atteindre leur plein potentiel dans la LNH. Rien de plus normal, cela dit.
Mais, si le top-5 est « comparable », on remarque aussi que le top-20 dans son ensemble n’est vraiment pas aussi fort et profond que celui de l’an dernier alors que des Michael Brandseeg-Nygard (16e), Cole Eiserman (20e) et Michael Hage (21e) étaient tous encore disponibles dans le dernier quart…
Ordre à la mi-saison
1. Matthew Shaefer
2. Michael Misa
3. Anton Frondell
4. Caleb Desnoyers
5. James Hagens
6. Porter Martone
7. Carter Bear
8. Radim Mrtka
9. Jake O’Brien
10. Victor Eklund
11. Roger McQueen
12. Jackson Smith
13. Justin Carbonneau
14. Kashawn Aitcheson
15. Logan Hensler
16. Cameron Schmidt
17. Joshua Ravensbergen
18. Malcolm Spence
19. Jack Murtagh
20. Cole Reschny
On se reparle de tout ça en mai et en juin avec nos évaluations finales!