Classement de TSN : ce n’est pas le «swagger» de Cole Caufield qui va le faire marquer

Depuis le début de la semaine, TSN a pour mission de classer les jeunes joueurs de 23 ans et moins dans la LNH et chez les espoirs.

Résultat? Chez le Canadien, Cole Caufield et Kaiden Guhle sont parmi les 50 meilleurs jeunes joueurs de la LNH. De plus, la banque de joueurs et d’espoirs de 23 ans et moins du club se retrouve au neuvième rang de la LNH en ce moment.

Est-ce assez? Pas forcément. Est-ce que les Oilers pourraient aider le Canadien à ce que ce soit encore mieux, comme bilan? Je pense que oui.

Mais au moins, le Canadien est un peu mieux représenté dans le plus récent classement de TSN, qui classe les jeunes de la LNH en fonction de certaines catégories différentes et précises.

Dans les faits, sur les six catégories, trois joueurs sont présents.

Cole Caufield est classé au deuxième rang, derrière Connor Bedard, pour la qualité de son tir. Kaiden Guhle est au cinquième rang chez les patineurs et l’espoir Lane Hutson est au cinquième rang pour le maniement de bâton.

Est-ce que c’est une bonne chose de voir autant de joueurs du CH dans le classement? Évidemment.

Mais est-ce que j’aurais aimé voir des joueurs du Canadien dans les catégories smarts (qui représente le QI hockey) et niveau de compétitivité? La réponse à tout ça est oui.

Attention : dans une ligue où la vitesse et le talent sont mis à l’avant-plan, avoir Guhle, Hutson et Caufield est important. Je ne suis pas ici pour dire le contraire ce matin.

Mais le QI hockey est ce qui fait en sorte que les meilleurs sont les meilleurs… et qu’ils restent les meilleurs. Sidney Crosby (22 points en 18 matchs) domine encore à son âge, même s’il a ralenti, parce qu’il comprend la game comme personne.

Mais savez-vous ce qui fait aussi en sorte qu’il domine encore, même s’il ralentit sur la glace et qu’il n’a pas le tir d’Alex Ovechkin? Il s’entraîne plus fort que tous les autres et il paie le prix. Demandez à n’importe quel coéquipier, que ce soit ancien ou actuel, et il le confirmera.

C’est ce qui me mène à la sixième catégorie du classement, soit celle que j’ai volontairement gardé pour la fin : le swagger. Ça peut se traduire en «à quel point es-tu cool» comme joueur.

Et Caufield est au troisième rang.

Est-ce que c’est bien d’avoir Caufield là? Oui puisque cela le rend attachant et c’est important. Mais est-ce que c’est ça qui va faire en sorte que le #22 du Canadien, qui n’a qu’un seul but à cinq contre cinq cette saison, va marquer au rythme attendu? Vous savez que non.

Mon texte aux allures de OK Boomer n’est pas pour espérer voir Caufield arrêter d’être le joueur le plus cool en ville. Ce que je veux dire, c’est cependant qu’il faut noter le fait qu’il en arrache cette année, mais qu’il n’est pas reconnu parmi les joueurs de son âge qui travaillent le plus.

Je sais, je sais : son épaule l’empêche peut-être de jouer à 100 % de ce qu’il peut offrir. Les doutes sont là, en ce moment… et je dis pas qu’il a tous les torts du monde non plus.

Mais panne sèche ou pas, il n’en demeure pas moins que tous les gars dans la LNH ont du talent. Il y en a qui en ont plus que d’autres (comme Caufield), bien évidemment, mais ce qui les démarque en partie, c’est à quel point ils travaillent.

Et travailler ne veut pas seulement dire patiner partout. À la radio (BPM Sports), Mathias Brunet a très bien résumé le tout en mentionnant que Caufield fait les efforts, mais pas les sacrifices pour autant.

Et à mes yeux, c’est une phrase assez puissante.

Évidemment, on en parle plus quand ça va moins bien pour le marqueur, qui est sur un rythme d’à peine une vingtaine de buts cette année à sa première année de contrat, mais quand même : il doit passer au prochain niveau.

Alex Ovechkin a gagné la Coupe Stanley quand il a compris que de marquer ne suffisait pas. Il s’est mis à jouer comme Crosby et il a gagné.

Il n’est pas anormal pour un jeune comme Caufield de jouer comme il le fait et le but n’est absolument pas de changer sa personnalité : personne ne veut ça à Montréal. Personne.

Mais comme un Vladimir Guerrero Jr. avec les Blue Jays de Toronto et bien des jeunes dans bien des sports, on peut se demander si Caufield ne doit pas devenir un peu plus sérieux. Et avec un but à cinq contre cinq cette année, le moment est bon pour se questionner.

Il triche parfois sur la patinoire (ça a coûté plusieurs buts au CH) et c’est notamment un aspect que Martin St-Louis doit corriger chez son attaquant, qui doit mieux se placer pour aller là où la game lui demande d’aller, pour citer son entraîneur.

On ne lui demande pas de brasser des gars à qui il concède sept ou huit pouces, mais quand il ne marque pas, il est parfois plus invisible. Ça doit aussi être travaillé, à mes yeux.

La bonne nouvelle? Ce sont des choses qui se travaillent… surtout si Sean Monahan pouvait jouer sur son trio.

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